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Le terrorisme anti-musulman s’implante dans le monde occidental

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Le double attentat dans deux mosquées en Nouvelle-Zélande marque la progression du terrorisme d’extrême-droite visant les populations musulmanes. Une tragédie néo-zélandaise qui fait suite il y a deux ans au massacre de fidèles dans une mosquée québécoise. Retour sur les faits.

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Le 29 janvier 2017, un homme armé entrait dans une mosquée à Québec et ouvrait le feu sur les fidèles. Un attentat anti-musulman qui a fait 6 morts et 5 blessés graves.

Le terroriste est un homme de 27 ans, Alexandre Bissonnette, sans casier judiciaire, et inscrit à l’université Laval en sciences politiques. Il sera condamné à la prison à vie.

Au cours de son procès, Bissonnette exprimera ses opinions politiques et son « accord avec les propos de Donald Trump à l’effet de bloquer toute immigration ».

Le développement exponentiel des discours anti-musulman, des amalgames et des campagnes anti-voiles a crée les conditions psychologiques d’un scénario de la citadelle assiégée.

Deux ans plus tard, un homme aussi jeune et deux complices commettent l’irréparable : un double attentat dans deux mosquées néo-zélandaise, assassinant 49 morts et faisant près de 50 blessés graves, pour s’opposer au « grand remplacement », cette thèse identifiée en France à l’écrivain Renaud Camus et qui dresse la menace d’un remplacement des populations européennes par une immigration massive.

Un terrorisme islamophobe longtemps nié

Même scénario, même motivation, même profil : nous sommes bien en présence d’une nouvelle génération d’activistes prêt à passer à l’acte terroriste contre des ressortissants de confession musulmane.

Le public ne découvre pourtant pas ce type de terrorisme. En 2011, à Utoya et Oslo, le monde levait les yeux terrifiés par la tuerie de masse perpétrée par le Norvégien Anders Breivik.

Un acte de terrorisme qui aura coûté la vie à 77 personnes pour mieux, selon son auteur, éveiller les consciences contre la présence invasive de l’islam et la décadence européenne.

Dans le monde occidental, ce terrorisme d’extrême droite a été très longtemps nié ou euphémisé. On parlait volontiers d’ultra-droite, de tuerie ou de dérive psychotique, rarement de terrorisme. Le terme étant semble-t-il, labellisé par l’islam.

A lire sur le même sujet : Ultra droite, islamisme : quand la notion de terrorisme est une catégorie politique

Mais la multiplication de ce type d’attentat islamophobe dans le monde occidental devrait placer les occidentaux devant leurs responsabilités.

Coincées entre l’enclume du terrorisme daeshien et le marteau du terrorisme d’extrême-droite, les nations occidentales devront assumer leurs responsabilités et cesser d’alimenter cette islamophobie rampante en travaillant aux conditions d’une réconciliation nationale entre les différentes franges de la population, dans un monde en mouvement et en perpétuel changement.

La montée d’une islamophobie développée par de grands médias mainstream et alimentée par les sorties assassines de polémistes incendiaires est une vieille réalité. En France, elle est dénoncée depuis longtemps par toutes sortes d’acteurs intellectuels, militants ou associations, en vain.

Les sources du mal

L’islamophobie et le récit d’une confrontation ou d’une guerre des civilisations a dopé le ressentiment d’activistes d’extrême droite déterminés à passer à l’acte criminel.

Une tentative d’attentat avait déjà été déjoué en France par un groupe « d’ultra-droite » qui projetait d’empoisonner des aliments halal. Plus aucun pays occidental n’est donc épargné par ce type de terrorisme islamophobe.

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Le développement exponentiel des discours anti-musulman, des amalgames et des campagnes anti-voiles a crée les conditions psychologiques d’un scénario de la citadelle assiégée.

La formation idéologique des militants d’extrême droite et la mythologie héroïque développée autour des terroristes (Breivik, Bissonnette) ne devront pas être sous-estimées. Le personnel politique français devra pour sa part prendre ses responsabilités.

Contre l’islamophobie, la réconciliation

Coincées entre l’enclume du terrorisme daeshien et le marteau du terrorisme d’extrême-droite, les nations occidentales devront assumer leurs responsabilités et cesser d’alimenter cette islamophobie rampante en travaillant aux conditions d’une réconciliation nationale entre les différentes franges de la population, dans un monde en mouvement et en perpétuel changement.

Cette solution est sans aucun doute la seule alternative pour éviter un scénario de guerre civile auquel les extrémistes de tout bords rêvent chaque nuit.

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