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France : l’universitaire iranienne Mahdieh Esfandiari maintenue en détention

Mahdieh Esfandiari, traductrice iranienne diplômée en langue française arrêtée en février à Lyon, restera en détention provisoire. Sa demande de libération a été rejetée ce mardi 24 juin. Elle est accusée d’« apologie du terrorisme » en raison de publications pro-palestiniennes sur Telegram. Récap.

Mahdieh Esfandiari, une iranienne de 35 ans, traductrice et enseignante à l’université Lumière Lyon 2, réclamait ce mardi sa libération de détention provisoire devant le tribunal judiciaire de Paris, par l’intermédiaire de son avocat, Me Nabil Boudi. Soupçonnée d’être l’administratrice d’une chaîne Telegram pro-palestinienne et antisioniste, elle a été mise en examen pour « apologie du terrorisme » et incarcérée en mars dernier.

Un destin lié aux tensions entre Paris et Téhéran

Quatre mois après son incarcération à la prison de Fresnes (Val-de-Marne), Mahdieh Esfandiari a fondu en larmes à son entrée dans le box. Elle affirme être sans nouvelles de sa famille, depuis plus de deux semaines, vivant à Téhéran. La capitale iranienne a été la cible de bombardements israéliens répétés depuis le 13 juin. Selon le ministère iranien de la Santé, plus de 610 personnes y auraient perdu la vie.

La défense déplore que le sort de Mahdieh Esfandiari semble aujourd’hui étroitement lié aux tensions entre la France et la République islamique d’Iran. Elle avait été arrêtée à l’issue d’une enquête judiciaire de plusieurs mois, centrée sur un compte Telegram animé par des militants pro-palestiniens. Selon des sources, la chaîne, baptisée « Axe de la Résistance », relayait les communiqués des organisations militaires opposées à l’armée israélienne dans Gaza et au Liban.

La colère de la diplomatie iranienne

Après un court délibéré, la juge a refusé sa libération. Le parquet a justifié ce maintien en détention par le risque de réitération des faits, de concertation avec d’autres mis en examen, mais aussi de fuite vers l’Iran. « L’espace aérien est fermé », a rétorqué l’avocat Nabil Boudi. « Nous ne voulons pas que notre cliente paie le prix des relations diplomatiques entre la France et l’Iran », a-t-il ajouté.

Lire sur le sujet : France : les dessous de l’incarcération de l’universitaire Mahdieh Esfandiari

L’arrestation de Mahdieh Esfandiari avait suscité, le 14 avril, la colère du porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, qui a affirmé ne pas avoir été informé de son interpellation. Les autorités françaises sont restées muettes durant plus d’un mois après son arrestation, n’officialisant sa détention que le 12 avril.

Esmail Baghaei a dénoncé « la politique des pays européens » qui consisterait à assimiler la dénonciation du génocide à Gaza à de l’« apologie du terrorisme ». Mahdieh Esfandiari doit de nouveau être entendue début juillet par une juge d’instruction à Paris.

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