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samedi 20 avril 2024

Dépression, obésité, réduction du cortex : les effets des écrans sur les jeunes

La fabrique du crétin digital de Michel Desmurget, Apocalypse cognitive de Gérald Bronner ou encore La civilisation du poisson rouge de Bruno Patino. Ces livres, récents, ont pour point commun d’alerter sur un même sujet : les dangers des écrans. Le zoom de la rédaction suivi de quelques conseils.

Au centre de recherches sur le cerveau de Tulsa, en Oklahoma, les neurologues Florence Breslin et Martin Paulus alertent sur les conditions des enfants en surconsommation des écrans.

« Ce qu’on a découvert, c’est que les enfants qui utilisent le plus les écrans, et qui donc ont aussi une plus grande réduction du cortex, ont aussi des facultés cognitives moins développées que ceux qui utilisent peu les écrans. » Le cortex est la zone cérébrale qui régit le langage, la mémoire ou encore la conscience.

En France, le neurologue Lionel Naccache explique que la concentration et l’attention sont perturbées par le “multitasking”, expression anglaise désignant le fait d’effectuer plusieurs tâches en même temps, comme étudier et vérifier ses notifications.

La sur-consommation des écrans, et plus précisément des plateformes comme Instagram et Snapchat, conduit à une mauvaise image de soi, une comparaison constante avec la vie des autres et l’impression d’être « moins bien ». Des états dépressifs, une anxiété sociale et une augmentation du nombre de suicides sont largement constatés. Le harcèlement scolaire a aussi évolué, facilité par les outils de communication offerts par les réseaux sociaux.

Dégâts sur le plan physique 

L’équilibre du sommeil est mis à rude épreuve. On ne compte plus le nombre d’heures passées devant les écrans avant de dormir.

Non seulement le temps de sommeil est réduit, mais également la lumière bleue des écrans inhibe la sécrétion de mélatonine, hormone de régulation du sommeil. De plus, le risque d’obésité déjà présent s’est accru avec l’augmentation de la sédentarité.

Sortir au cinéma est devenu rare et on préférera passer la soirée sur Netflix, se faire livrer le repas, tout ça dans son canapé.

Un comportement paradoxal quand on constate que l’apparence est devenue la principale préoccupation des jeunes filles. Selon une étude britannique de la EclinicalMedicine, « 40% des filles utilisant régulièrement les réseaux sociaux présentaient des signes de mal-être, de dépression, des troubles du sommeil ainsi qu’une mauvaise image corporelle. » Des chiffres plutôt inquiétants lorsqu’on connaît l’évolution majeure que connaît la médecine esthétique depuis quelques années, rendue accessible à toutes et à tous, notamment aux jeunes filles.

Quelles solutions ? 

Il s’agirait de diminuer la consommation des écrans et de la limiter à un maximum de 30 minutes, au mieux. Michel Desmurget, neuroscientifique et auteur du livre « La fabrique du crétin digital », précise qu’aucun effet négatif n’est à constater si on respecte le temps de sommeil minimum, les contenus adaptés à l’âge et la consommation de maximum 30 minutes par jour.

Ne pas hésiter à expliquer aux jeunes les effets néfastes et les sensibiliser grâce aux reportages et études différentes. En éveillant leur conscience sur le sujet, l’établissement de règles sera plus toléré. Par exemple, pas d’écrans avant de dormir, ni pendant les repas et, bien sûr, les temps d’étude.

Marie Jarosz

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