La mosquée Errahma de Villeurbanne a été visée par un acte islamophobe durant la nuit de samedi à dimanche, selon le Conseil des Mosquées du Rhône. Un coran a été incendié et laissé à l’extérieur du lieu de culte. Cet acte survient dans un climat national tendu où les atteintes aux mosquée, et les agressions contre les musulmans, se multiplient. Explications.
La liste des actes islamophobes en France continue de s’allonger. Dans la nuit de samedi à dimanche, un individu s’est introduit dans la mosquée Errahma de Villeurbanne, s’est emparé d’un exemplaire du Coran, l’a incendié, puis l’a laissé à l’extérieur du lieu de culte. Le Conseil des Mosquées du Rhône (CMR) dénonce, dans un communiqué, un acte d’une « lâcheté révoltante ».
Un climat de plus en plus hostile envers les musulmans
Un énième « geste ignoble » qui « s’inscrit dans une série d’agressions haineuses qui témoignent d’un climat préoccupant et de plus en plus hostile envers les citoyens de confession musulmane en France. » C’est par ces termes que le CMR a annoncé, sur ses réseaux sociaux, un nouvel acte islamophobe visant la mosquée de Villeurbanne.
« Aux alentours de 3h45 du matin, soit une vingtaine de minutes avant l’appel à la première prière, un individu à visage découvert s’est introduit dans la salle de prière. Il s’est emparé d’un exemplaire du Coran, l’a incendié, puis l’a déposé à l’extérieur de l’édifice avant de prendre la fuite. »
Une « profanation odieuse » qui « intervient dans un contexte particulièrement douloureux, marqué par l’assassinat barbare d’Aboubacar Cissé, ainsi que par le meurtre d’un jeune ressortissant tunisien le 2 juin dans le Var », rappelle le CMR.
La banalisation d’une islamophobie décomplexée
« Ce torrent d’actes islamophobes est le résultat de la banalisation d’une islamophobie décomplexée par la classe politico-médiatique », s’indigne le député LFI Idir Boumertith. Il déplore, via son compte X, un « condensé de lâcheté, de haine et de stupidité. »
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« Après l’assassinat islamophobe d’Aboubakar Cissé dans une mosquée. Après le meurtre raciste de Hichem Meraoui dans le Var. Encore une fois, l’indignité. Les musulmans n’ont-ils pas le droit à la tranquillité et la sécurité dans leurs lieux de culte ? », poursuit-il.
Selon les données du CCIE, 1 037 faits islamophobes ont été recensés en 2024, marquant une hausse de 25 % par rapport à l’année précédente. Le collectif inclut dans ce chiffre les discriminations, propos haineux, diffamations, injures et violences physiques, souvent non signalés aux autorités.
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