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Gaza : les révélations embarrassantes sur les suicides de soldats israéliens

Selon une enquête du journal israélien Haaretz, publiée le 18 mai, une centaine de soldats israéliens se seraient suicidés depuis le début du génocide à Gaza, en lien avec des troubles post-traumatiques. Cette révélation intervient alors qu’Israël a rappelé, début mai, des dizaines de milliers de réservistes pour intensifier sa guerre génocidaire dans l’enclave palestinienne. Explications.

Alors qu’Israël a rappelé début mai plusieurs dizaines de milliers de réservistes pour intensifier sa guerre génocidaire à Gaza, le journal israélien Haaretz a publié, le 18 mai, une enquête révélant la santé mentale des soldats souffrant de troubles de stress post-traumatique (TSPT). Le quotidien dévoile également que près d’une centaine de soldats se seraient suicidés depuis octobre 2023.

En cause : l’inhumanité de l’armée israélienne

Dans cette longue enquête, signée par le journaliste Tom Levinson, Haaretz lève le voile sur un sujet tabou en Israël : les suicides de militaires atteints de TSPT. En toile de fond, la politique de l’armée israélienne, qui aurait, selon le journal, préféré réintégrer des soldats fragilisés mentalement, quitte à ignorer leur état de santé, face à l’impératif de maintenir ses effectifs pour poursuivre la génocide à Gaza.

« Pour certains, (…) c’est la démesure et l’inhumanité des représailles de Tsahal contre la population civile de l’enclave palestinienne de Gaza qui les a poussés au suicide », souligne le journaliste. Haaretz avance qu’environ cent militaires souffrant de TSPT se seraient donné la mort depuis le début de l’opération militaire.

L’armée israélienne, de son côté, reconnaît que « seulement » 35 soldats en service actif se sont suicidés, dont 28 rien qu’en 2024, selon les informations rapportées par Tom Levinson, qui précise que ces données ont été « péniblement arrachées » à Tsahal. Depuis le suicide d’Eliran Mizrahi, conducteur d’un bulldozer militaire, en juin 2024 — après avoir reçu l’ordre d’écraser des civils palestiniens —, l’armée ne communique plus en détail sur ces chiffres.

Une santé mentale ignorée par Tsahal

Ces statistiques, souvent incomplètes, ne tiennent pas compte des militaires qui se sont donné la mort après leur démobilisation. En recoupant les chiffres officiels et les données internes obtenues par le journal, les sources de Ha’Aretz estiment à au moins une centaine les suicides depuis octobre 2023, en majorité parmi les quelque 17 000 réservistes.

Malgré leur état, ces soldats ont été rappelés, explique Tom Levinson, car « l’état-major israélien redoute d’ouvrir la boîte de Pandore, craignant qu’un grand nombre de soldats traumatisés ne refusent la mobilisation, révélant ainsi une armée affaiblie face à un ennemi déterminé, qui n’a plus rien à perdre ».

Lire sur le sujet : Gaza : hausse record des suicides au sein de l’armée israélienne

Dans le même temps, un mouvement de contestation interne se développe. D’après l’agence Associated Press, « environ 200 soldats ont signé une lettre disant qu’ils arrêteraient de se battre si le gouvernement n’obtenait pas un cessez-le-feu ». Cette mobilisation intervient alors que les critiques internationales contre le génocide israélien menée à Gaza s’intensifient.

Des méthodes de combat « insoutenable »

Ces soldats invoquent les méthodes de combat « insoutenable » pour justifier leur position. « Les Palestiniens ont été tués sans discernement et les maisons détruites », rapporte AP. Plusieurs témoignages font état d’ordres de brûler ou de démolir des habitations sans danger, ainsi que d’actes de pillage commis par des militaires.

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