L’armée israélienne a dévoilé, ce jeudi, ses chiffres concernant leurs pertes humaines subies entre 2023 et 2024. Près d’un millier de soldats israéliens ont trouvé la mort durant cette période. Par ailleurs, Tsahal a signalé une augmentation notable des suicides dans ses rangs, atteignant un niveau record en 13 ans. Zoom.
Le rapport de l’armée israélienne indique que 21 suicides ont été recensés en 2024, contre 17 en 2023, représentant le chiffre annuel le plus élevé depuis 2011. Au total, entre 2023 et 2024, 38 militaires, tous des hommes, ont été signalés comme « soupçonnés de suicide« , dont 28 après l’offensive palestinienne du 7 octobre 2023.
Augmentation record des cas de suicide en 2024
Les années précédentes avaient enregistré moins de suicides : 14 en 2022 et 11 en 2021. Malgré ces données, l’armée israélienne précise qu’un lien direct entre les suicides et la guerre actuelle n’est pas systématiquement avéré.
Dans le détail, parmi les 21 soldats ayant mis fin à leurs jours en 2024, douze étaient des réservistes en service, sept effectuaient leur service militaire obligatoire, et deux appartenaient à la carrière militaire. Face à cette situation, l’armée israélienne a renforcé les mesures de soutien psychologique.
Elle propose notamment une ligne d’assistance pour les soldats, des sessions de sensibilisation pour les supérieurs hiérarchiques, et des formations pour « renforcer la résilience mentale des combattants, hommes et femmes ».
Une santé mentale affectée en Israël
Sur la même période, l’armée a déploré la mort de 921 soldats, dont certains en dehors des zones de combat. Ce chiffre englobe les pertes enregistrées lors des combats à Gaza, des affrontements au Liban et en Cisjordanie. Par ailleurs, plus de 5 569 soldats ont été blessés, souligne le rapport.
Selon le journal Haaretz, depuis le 7 octobre 2023, des milliers de soldats auraient quitté les rôles de combat en raison de troubles mentaux. Cette situation s’inscrit dans un contexte où la santé mentale des Israéliens est particulièrement affectée.
Le ministère israélien de la Défense, cité par CNN, estime qu’un tiers des soldats retirés du front souffrent de détresse psychologique. De plus, un Israélien sur quatre exprime un besoin d’assistance psychologique, et 50 % des citoyens déclarent avoir des troubles du sommeil depuis le 7 octobre.
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