Des centaines de milliers de Libanais ont assisté, ce dimanche, aux funérailles de l’ex-leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et de son successeur Hachem Safieddine, à la Cité sportive Camille Chamoun. Dans un geste de provocation, Israël s’est invité à la cérémonie, en faisant voler quatre chasseurs au-dessus du stade lors de la présentation des cercueils.
Une foule immense, arborant les drapeaux jaunes du Hezbollah, s’est réunie ce dimanche pour rendre un dernier hommage au leader historique du parti chiite libanais, Hassan Nasrallah, et à son successeur, Hachem Safieddine. Plus de 400 000 personnes ont assisté aux funérailles dans et autour de la Cité sportive de Beyrouth, marquant la fin d’une ère pour le Hezbollah.
Le Hezbollah tourne une page de son histoire
Cinq mois après la disparition du « Sayyed » Hassan, tué le 27 septembre 2024 lors de frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth, puis celle de son successeur dans des circonstances similaires en octobre, le Hezbollah tourne une page de son histoire.
L’événement a permis au mouvement de démontrer sa force mobilisatrice, attirant des partisans de tout le pays ainsi que des délégations venues d’Irak, d’Iran et du Yémen, illustrant l’ampleur régionale acquise par Hassan Nasrallah au sein de « l’axe de la résistance »face à Israël.
Parmi les personnalités officielles présentes figuraient Mohammad Bagher Ghalibaf, président du Parlement iranien, et Abbas Araghtchi, chef de la diplomatie iranienne. Le gouvernement libanais était représenté par le président du Parlement, Nabih Berri, dans un contexte où l’événement était scruté de près par les alliés occidentaux et arabes du pays.
L’indécence d’Israël
Dans un acte de provocation, Israël a perturbé la cérémonie en envoyant quatre chasseurs survoler le stade au moment où les cercueils étaient exposés à la foule. Ce geste a été décrit comme « un message clair à quiconque menace de détruire Israël », a déclaré le ministre de la Défense israélien, Israel Katz. Loin d’intimider l’assemblée, ce survol a déclenché des slogans hostiles, scandés par la foule : « Mort à Israël, mort à l’Amérique ».
Ces incursions aériennes, les frappes israéliennes continues sur le territoire libanais et le maintien de cinq positions israéliennes au Sud-Liban, malgré le délai fixé par l’accord de cessez-le-feu de novembre 2024, constituent des violations de la résolution 1701 des Nations unies et posent un défi majeur pour le gouvernement libanais.
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Le discours de Naïm Qassem
Naïm Qassem, nouveau chef du Hezbollah, a exhorté l’État libanais à exiger le retrait israélien, déclarant dans un discours préenregistré : « Il est maintenant de la responsabilité de l’État d’assurer le retrait israélien ».
Il a affirmé que « la résistance se poursuivra de génération en génération », tout en assurant que le Hezbollah participera à la construction « d’un État libanais fort », en référence aux accords de Taëf. Enfin, Naïm Qassem a averti contre toute tentative d’exclusion du Hezbollah du jeu politique sous l’influence des États-Unis, déclarant fermement : « Nous n’accepterons pas que les États-Unis contrôlent le pays ».
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