Des cadres israéliens disent craindre des poursuites de la Cour pénale internationale (CPI) contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef d’état-major Herzi Halevi. Netanyahou a averti que « Israël n’acceptera aucune tentative de la CPI de porter atteinte à son droit à la légitime défense ». Focus.
Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou pourrait bientôt être placé sous mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). Une éventualité imminente que l’initiateur du génocide actuelle à Gaza, dit prendre très au sérieux.
Ce mandat d’arrêt du tribunal de La Haye pourrait concerner Benyamin Nétanyahou, le ministre de la défense, Yoav Gallant et le chef d’état-major, Herzi Halevi. Dans une publication posté vendredi, sur son compte X, le premier ministre israélien assure qu’« Israël n’acceptera jamais aucune tentative de la CPI de porter atteinte à son droit inhérent à la légitime défense ».
Une enquête en cours depuis 2021
Une source fiable à La Haye a confirmé, ce dimanche, un « événement imminent » concernant des mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) mais sans préciser les charges ni les noms des suspects. Selon cette source, révélé par Le Monde, le procureur aurait fait valider les demandes par trois juges.
Des dirigeants israéliens disent craindre, dans le New York Times, des poursuites du tribunal de La Haye contre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le ministre de la défense, Yoav Gallant et le chef d’état-major, Herzi Halev. Ce vendredi, via son compte X, Netanyahou a souligné que le mandat d’arrêt du CPI « créera un dangereux précédent qui menacera les soldats et les responsables de toutes les démocraties luttant contre le terrorisme ».
Depuis mars 2021, le bureau du procureur de la CPI a ouvert une enquête sur les crimes commis par Israël dans les territoires palestiniens. Cette procédure vise l’ensemble des violations du droit international depuis 2014 jusqu’à la guerre actuelle à Gaza qui a causé plus de 35 000 morts dont une majorité de civils.
Les États-Unis, ultime rempart de l’état israélien
Pour faire obstruction à l’enquête contre les crimes de l’état israélien, le secrétaire d’État américain Antony Blinken, a affirmé dernièrement l’opposition des États-Unis à toute enquête visant des responsables israéliens par la Cour pénale internationale (CPI).
Les États-Unis et Israël ne sont pas membres de la CPI et estiment que celle-ci n’a pas compétence pour les poursuivre. Ce qui n’a pourtant pas empêché, en mars 2023, le président Joe Biden de soutenir un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine alors que la Russie n’est pas non plus membre de la CPI.
Indépendante de l’ONU, la CPI a toutefois bien les compétences requises pour enquêter sur les crimes commis sur le territoire des États membres comme l’Afghanistan et la Palestine. Cette enquête est distincte des procédures de la Cour internationale de justice où l’Afrique du Sud accuse Israël de génocide contre les Palestiniens à Gaza.
A lire aussi :