Après le Belize, la Bolivie, la Colombie et le Nicaragua, le Chili a rompu, dimanche dernier, ses relations diplomatiques avec Israël. « Nous ne pouvons pas continuer à financer la mort d’enfants », a affirmé le président chilien Gabriel Boric. Explications.
Le président de la république du Chili, Gabriel Boric, a déclaré ce dimanche la rupture des relations diplomatiques avec Israël, accompagnée d’un ensemble de mesures économiques fortes, dénonçant les « violations systématiques du droit international » commises par l’État israélien.
Gaza : la goutte de trop
Cette annonce intervient après le rappel des attachés militaires, de défense et de l’aviation stationnés à l’ambassade du Chili à Tel-Aviv.
Cette décision a été prise en coordination avec le ministère de la Défense en réaction à « la situation humanitaire dramatique que traverse aujourd’hui le peuple palestinien dans la bande de Gaza, conséquence directe de l’opération militaire démesurée et aveugle menée par l’armée israélienne ».
Parmi les actions engagées, le gouvernement chilien a soutenu et accéléré un projet de loi visant à interdire l’« importation de produits issus des colonies illégales », estimant que leur vente revient à « financer l’occupation ». « Nous ne mettons pas sur un pied d’égalité toutes les barbaries », a insisté Gabriel Boric.
🇨🇱🇮🇱🇵🇸 FLASH INFO – « Nous ne pouvons plus tolérer la mort d'enfants.! »
— Citizen Média 🗞️ (@CitizenMediaFR) June 1, 2025
Le Chili a rompu toutes ses relations diplomatiques avec Israël. Le pays soutient l’embargo sur les armes imposé par l’Espagne et réduit sa dépendance envers l’industrie militaire israélienne. Dimanche, le… pic.twitter.com/XRd1P6W0S9
« Nous ne pouvons pas continuer à financer la mort d’enfants »
Le chef d’État a toutefois précisé que cette politique vise « un gouvernement génocidaire, et non le peuple israélien ». Le Chili a également salué la décision de l’Espagne d’instaurer un embargo sur les ventes d’armes à Israël, rejoignant ainsi les voix appelant à mettre fin aux exportations militaires. « Nous ne pouvons pas continuer à financer la mort d’enfants », a-t-il lancé.
Le président a en outre chargé le ministère de la Défense de réduire la dépendance du pays à l’égard de l’industrie militaire israélienne, en explorant des partenariats alternatifs avec d’autres fournisseurs internationaux.
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L’Amérique du sud sauve l’honneur
Depuis le 13 novembre 2024, plusieurs pays, dont le Belize, la Bolivie, la Colombie et le Nicaragua, ont également rompu leurs liens diplomatiques avec Israël.
Le 1er mai 2024, le président colombien Gustavo Petro avait lui aussi annoncé la rupture officielle avec Israël. « Nous ne pouvons pas accepter le retour du génocide, de l’extermination d’un peuple entier sous nos yeux. […] Si la Palestine meurt, c’est l’humanité qui s’éteint », avait-il déclaré solennellement.
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