Le cyclone Garance, qui a touché l’île de La Réunion le vendredi 28 février, a provoqué la mort de cinq personnes et fait cinq blessés, selon un bilan provisoire. À ce jour, 90 000 foyers restent privés d’électricité, tandis que plus de 200 000 habitants, soit un Réunionnais sur quatre, n’ont toujours pas accès à l’eau potable. Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, est attendu sur l’île ce jeudi. Focus.
Le bilan du cyclone Garance qui a frappé La Réunion vendredi dernier s’est alourdi à cinq morts, a annoncé ce lundi la préfecture. De nombreux foyers n’ont toujours pas accès à l’eau. Au total, plus de 200 000 habitants sont privés d’eau courante à la suite du cyclone, ce qui représente près d’un Réunionnais sur quatre.
Cinq morts et cinq blessés
En plus des cinq victimes, le cyclone Garance a fait au moins cinq blessés et causé d’importants dégâts. « Les vergers sont détruits, il va falloir attendre des années pour relancer la production », déplore Olivier Fontaine, président de la chambre d’agriculture de ce département d’outre-mer.
« Pas de production, pas de revenus, c’est une très grosse catastrophe » pour cette île de l’océan Indien, où les rafales ont dépassé les 200 km/h et les pluies orageuses ont été particulièrement violentes vendredi. Sur le plan matériel, les destructions sont considérables.
Un millier de policiers et gendarmes sont mobilisés pour sécuriser les zones sinistrées, dont 100 gendarmes mobiles sont arrivés lundi matin afin de « participer à cet effort », selon la préfecture de La Réunion.

Une île « défigurée »
La préfecture a indiqué, ce lundi, que 90 000 clients, soit 21 % des abonnés, restaient privés d’électricité, bien que quatre lignes haute tension aient été rétablies dans l’Est et le Nord. Outre les coupures d’électricité, l’accès à l’eau potable restait également perturbé, avec 65 000 personnes encore privées d’eau et plus d’un tiers de la population confrontée à des interruptions.
Le préfet de La Réunion, Patrice Latron, a décrit l’île comme « défigurée ». De nombreuses routes sont impraticables, certaines étant encombrées ou même détruites. La route du littoral, un axe essentiel de l’île, a néanmoins été ouverte à la circulation dimanche après-midi.
Manuel Valls attendu ce jeudi
Les opérations de déblayement et de nettoyage sont désormais la priorité pour les habitants, qui espèrent un soutien des autorités. « On espère beaucoup de l’aide de l’État, de la commune, du Département, pour nous aider pour surtout déblayer, refaire la route si c’est possible », a témoigné une habitante de Saint-Denis auprès de la chaîne Réunion 1ʳᵉ.
Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, se rendra sur place jeudi et vendredi afin de définir « les aides nécessaires pour faire face à l’ampleur des dégâts causés ».
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