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lundi 06 mai 2024

Gaza : pas de répit ni de trêve pour les Palestiniens durant Ramadan

La guerre à Gaza est entrée dans son sixième mois. Malgré l’arrivée du mois sacré de Ramadan, les frappes israéliennes ont encore durement touché le sud de la bande de Gaza. Selon les autorités sur place, au moins 85 Palestiniens ont péri dans plus de soixante frappes nocturnes. Focus

L’armée israélienne a lancé de nouvelles attaques sur Gaza, ce dimanche 10 mars, lors de plus de soixante frappes aériennes provoquant près d’une centaine de décès à la veille du Ramadan.

Ces bombardements interviennent alors que la communauté internationale mobilise des efforts pour fournir une aide humanitaire à la population civile de Gaza, qui fait face à la menace d’une famine généralisée.

Pas d’accord de trêve pendant Ramadan

A la vieille du mois de Ramadan, aucun signe ne laisse présager un accord de trêve dans la guerre menée par le gouvernement israélien, qui a déjà entraîné la mort de 31 045 personnes, principalement des civils selon le ministère de la santé de Gaza.

Outre les pertes humaines et les dégâts matériels considérables, la guerre a entraîné une crise humanitaire dans ce territoire palestinien densément peuplé, où 2,2 millions sur 2,4 millions d’habitants sont menacés de famine et 1,7 million ont été déplacés, selon l’ONU.

Depuis le 9 octobre, Israël limite l’entrée de l’aide humanitaire sur Gaza par voie terrestre. Certains pays occidentaux et arabes ont ainsi commencé à larguer des colis alimentaires et du matériel médical sur Gaza. Cependant, l’acheminement de cette aide à travers un territoire régulièrement bombardé par Israël reste incertain.

Une famine inévitable

L’ONU, qui ne cesse de prévenir l’imminence d’une famine à Gaza, souligne toutefois que les largages de parachutes et l’envoi d’aide par mer ne peuvent remplacer les livraisons terrestres via Rafah, près de la frontière égyptienne, où se trouvent la majorité des déplacés (1,5 million de personnes).

Ce samedi, le président américain Joe Biden a vivement critiqué le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou pour son entêtement à poursuite les attaques sur Rafah :

« Il fait plus de mal que de bien à Israël. Il a le droit de défendre Israël, le droit de continuer à attaquer le Hamas. Mais il faut, il faut, il faut qu’il fasse plus attention aux vies innocentes perdues »

Atmosphère sombre à Jérusalem

Dans la vieille ville de Jérusalem, l’atmosphère du mois sacré du ramadan est sombre cette année. Les habitants ont décidé de ne pas célébrer de manière festive en signe de solidarité avec la population affamée de Gaza, touchée par les bombardements israéliens. Un commerçant explique :

« Tout le monde s’est mis d’accord ici pour ne pas célébrer de manière festive ce ramadan. Par exemple, on ne met pas de musique, par solidarité avec la population à Gaza. Ils meurent de faim là-bas »

Un autre résident plus âgé confirme la difficulté pour les habitants de Jérusalem de manger normalement « pendant le ramadan » face à la situation à Gaza : « les Gazaouis n’ont pas à manger, ils n’ont pas de farine, pas de pain ».

Les restrictions israéliennes ont également drastiquement réduit le nombre de fidèles sur l’esplanade des mosquées, qui peut accueillir jusqu’à 300 000 personnes les vendredis, mais n’en voit que 5 000 depuis le début des restrictions le 7 octobre.

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