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Gaza : les Etats-Unis utilise aussi la famine comme « stratégie de guerre »

Alors que la situation humanitaire à Gaza est critique et marquée par une famine délibérément provoquée par les autorités israéliennes, le nouvel ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, a déclaré dans une vidéo publiée lundi sur X que l’aide alimentaire ne serait rétablie qu’à condition qu’un accord soit signé par le mouvement palestinien du Hamas. Explications.

La bande de Gaza traverse actuellement l’une des pires crises humanitaires depuis le début du génocide israélien, avec une famine grandissante qui frappe la population. Pourtant, au lieu d’exiger qu’Israël facilite l’acheminement de l’aide humanitaire, le nouvel ambassadeur des États-Unis en Israël, Mike Huckabee, a choisi de faire pression… sur les Gazaouis.

 La famine comme arme de guerre 

Dans une vidéo diffusée lundi sur X, Mike Huckabee a appelé le mouvement palestinien Hamas à conclure un accord prévoyant la libération des otages israéliens détenus à Gaza, en échange de la reprise de l’aide humanitaire, suspendue depuis le 2 mars.

« Nous appelons le Hamas à signer un accord afin que l’aide humanitaire puisse entrer dans Gaza pour ceux qui en ont désespérément besoin. (…) Lorsque ce sera le cas et que les otages seront libérés, nous espérons que l’aide humanitaire affluera et circulera librement. »

Après plus de 18 mois de génocide, la situation est catastrophique pour les 2,4 millions d’habitants de Gaza. Israël justifie le blocus par des accusations selon lesquelles le Hamas détournerait l’aide humanitaire. Des propos que le mouvement et les ONG, sur place, démentent formellement en affirmant au contraire que Tel-Aviv utilise « la famine comme arme de guerre ».

9500 Palestiniens détenus et torturés en Israël

Il convient de rappeler que l’accès à la nourriture pour les populations civiles est protégé par le droit international humanitaire, notamment par la quatrième Convention de Genève de 1949. Le recours à la famine comme méthode de guerre est formellement interdit et constitue un crime de guerre.

Par ailleurs, près de 10 000 Palestiniens seraient actuellement emprisonnés en Israël, dans des conditions dénoncées par des ONG pour faits de torture, de privations alimentaires et de négligences médicales. Lors de la trêve du 19 janvier au 17 mars, 33 otages israéliens — dont 8 étaient morts — ont été rendus en échange de la libération de quelque 1 800 prisonniers palestiniens.

Lire sur le sujet : Human Rights Watch accuse Israël d’utiliser « la famine comme technique de guerre »

Près de 2000 morts depuis la reprise du génocide

D’après le ministère de la Santé à Gaza, 1 864 Palestiniens ont été tués depuis la reprise des massacres par Israël, le 18 mars, portant le total des morts depuis 2023 à 51 240, en grande majorité des femmes et des enfants.

En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans la bande de Gaza.

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