Des responsables de l’armée israélienne ont menacé, mercredi, de licencier près d’un millier de ses membres, dont des pilotes, des officiers et des soldats, s’ils ne retiraient pas leur signature d’une lettre appelant à la fin de la guerre à Gaza. Le quotidien israélien Haaretz a rapporté que « 970 membres d’équipage ont signé la lettre s’opposant à la guerre ». Zoom.
Le commandant de l’armée de l’air israélienne, Tomer Bar, s’apprête à renvoyer plusieurs réservistes en service ayant apposé leur signature sur une lettre appelant à mettre un terme à la guerre à Gaza, et réclamant en priorité le retour des israéliens toujours détenus dans l’enclave palestinienne. Selon le quotidien Haaretz, « près de 970 membres d’équipage, y compris certains réservistes actifs, ont signé cette lettre ».
La pression militaire ne mène à rien
Le texte incriminé affirme que « la poursuite des combats ne permet d’atteindre aucun des objectifs annoncés et entraînera la mort d’otages, de soldats et de civils innocents, tout en épuisant les réservistes mobilisés ».
Les auteurs de la lettre insistent : « Comme l’histoire l’a montré, seul un accord permettra de ramener les otages en vie. La pression militaire, elle, mène surtout à leur exécution et expose nos soldats à des risques inutiles ». Ils appellent la population israélienne à « exiger par tous les moyens : arrêtez les combats, ramenez les otages maintenant. Tout délai supplémentaire est une honte ».
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D’après Haaretz, des officiers supérieurs ont récemment pris contact par téléphone avec les signataires afin de les convaincre de revenir sur leur position. « Un soldat ne peut pas quitter son poste de commandement tout en affichant publiquement son opposition à la hiérarchie militaire et aux objectifs de la guerre », a déclaré un porte-parole de Tsahal.
Les ministres israéliens s’insurgent
Le ministre de la Défense, Israël Katz, a condamné le contenu de la lettre, affirmant : « Je rejette fermement cette initiative des réservistes de l’armée de l’air, qui vise à délégitimer la guerre juste que mène Israël à Gaza ».
Le Premier ministre Benyamin Netanyahou a également dénoncé les signataires. « Un refus de servir reste un refus, même s’il est masqué par des formulations adoucies », a-t-il déclaré, qualifiant les auteurs du texte de « groupe marginal d’extrémistes qui cherchent, une fois de plus, à fracturer la société israélienne de l’intérieur ».
Malgré les pressions, seuls 25 signataires ont retiré leur nom à ce jour, tandis que huit autres se sont ajoutés à la liste. Les auteurs, parmi lesquels figurent des officiers de haut rang et des pilotes, affirment que « les opérations militaires à Gaza répondent à des intérêts politiques, et non à des préoccupations sécuritaires ».
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