En arrivant ce mercredi 25 septembre à l’Université Jean Moulin Lyon 3, plusieurs étudiants ont découvert un tag raciste sur le parvis de la Manufacture des Tabacs. Plusieurs organisations étudiantes s’inquiètent de la progression des idées d’extrême droite à l’université. Zoom.
Une inscription raciste a été découverte mercredi 25 septembre sur la façade de la Manufacture des tabacs de l’Université Lyon 3. Les étudiants de l’université ont aperçu les slogans « Stop immigration. Islam hors d’Europe. Lyon identitaire » dès leurs arrivés vers 7h du matin.
Même si elles ont été rapidement effacées, ces inscriptions ont laissé des traces dans les esprits. Les syndicats étudiants dénoncent des « actes racistes qui nuisent à des milliers d’étudiants ».
Une « emprise de l’extrême-droite sur Lyon 3 »
Un tag raciste a été découvert ce mercredi sur le parvis de l’université Lyon 3 à la Manufacture des Tabacs. Si les inscriptions « Stop immigration. Islam hors d’Europe. Lyon identitaire » a rapidement été recouvert, les syndicats et associations d’étudiants ont vivement réagi.
« C’est assez inquiétant ce qu’il se passe à Lyon 3 » déclare le co-président de l’Union étudiante locale, Titouan Lucas. Dans un communiqué, la Fédération a dénoncé un tag « éminemment raciste » et l’emprise de l’extrême-droite sur Lyon 3 » :
« Cette emprise de l’extrême-droite sur Lyon 3 doit nous choquer, bien qu’elle ne soit pas nouvelle. En effet (…), des croix gammées et des insultes racistes furent proférées en 2022 »
De son côté , l’Union nationale des étudiants de France (Unef) affirme que « la normalisation des idées mortifères de l’extrême droite, en marche depuis plusieurs années, accélère à un rythme préoccupant ».
Les « universités ne sont pas imperméables à la société »
L’Unef constate que les « universités ne sont pas imperméables à la société, et même en leur sein les idées racistes et xénophobes prennent du terrain ».
Une situation qui ne semble pas prêt de s’arranger pour Titouan Lucas : « On ressent qu’il y a quand même une hausse de la tension, à cause de la montée du Rassemblement National et de la nomination d’un gouvernement très à droite ».
Ce fait dramatique et traumatisant, particulièrement pour les étudiants de confession musulmane du campus, n’a toujours pas – pour le moment – été dénoncé par une personnalité du gouvernement ni même évoqué dans un média mainstream.
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