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Yémen : un cessez-le-feu conclu entre les États-Unis et les Houthis

Les États-Unis et les rebelles houthis du Yémen ont conclu un accord de cessez-le-feu, a annoncé ce mardi, Badr al-Boussaïdi, ministre des Affaires étrangères d’Oman, pays médiateur dans ce dossier. Cette annonce intervient peu après que le président Donald Trump a proclamé l’arrêt des frappes américaines au Yémen. En revanche, les bombardements israéliens se poursuivent. Explications.

Un cessez-le-feu a été conclu mardi 6 mai entre les États-Unis et les rebelles houthis du Yémen, avec la médiation d’Oman. L’accord prévoit l’arrêt des frappes américaines au Yémen en échange de la fin des attaques houthies contre les navires américains en mer Rouge. Cependant, cet accord n’inclut pas les frappes menées par Israël.

Un « deal » à la Trump

C’est un « deal » à la Trump, annoncé en fanfare par le président américain, qui s’est félicité de « la sauvegarde des intérêts commerciaux ». Lors d’une déclaration faite mardi 6 mai, Donald Trump a affirmé : « Les Houthis ont annoncé (…) qu’ils ne voulaient plus se battre. Ils ne veulent tout simplement plus se battre. Et nous allons honorer cela. Nous arrêterons les bombardements, et ils ont capitulé ».

Il a ajouté : « Ils disent qu’ils ne feront plus exploser de navires, et c’était notre objectif. » L’accord a été confirmé peu après par le ministre omanais des Affaires étrangères, qui a précisé : « À la suite de discussions et contacts menés par le sultanat d’Oman avec les États-Unis et les autorités concernées à Sanaa (…), les efforts ont abouti à un accord de cessez-le-feu entre les deux parties ».

« À l’avenir, aucune des deux parties ne prendra pour cible l’autre, y compris les navires américains, en mer Rouge et dans le détroit de Bab al-Mandeb », a poursuivi le ministre.

La réaction des rebelles yéménites

Du côté houthi, la réaction est plus nuancée. Mohammed Abdelsalam, porte-parole des rebelles, a averti : « Nous continuons à évaluer la position américaine pour qu’elle ne se limite pas à de simples déclarations. Si l’ennemi américain reprend ses attaques, nous reprendrons nos frappes. » Il a également déclaré : « Les véritables garanties de l’accord sont l’expérience noire que les États-Unis ont vécue au Yémen ».

En solidarité avec les Palestiniens, les Houthis revendiquent depuis des mois des dizaines d’attaques de missiles et de drones contre Israël, dans le contexte du conflit à Gaza.

Ils ont également pris pour cible des navires qu’ils estiment liés à Israël, au large du Yémen, sur une voie maritime stratégique pour le commerce mondial. Les États-Unis, sous la présidence de Joe Biden puis de Donald Trump, ont riposté par des frappes contre des positions houthistes à partir de janvier 2024. Celles-ci se sont intensifiées depuis le 15 mars.

Lire sur le sujet : Yémen : Donald Trump ouvre une guerre ouverte contre les Houthis

Israël n’est pas concerné par l’accord

En parallèle, les Houthis ont promis une riposte « foudroyante » contre Israël, qui, mardi 6 mai, a bombardé l’aéroport international de Sanaa, tuant trois civils. Dernièrement, dimanche, les Houthis ont revendiqué une attaque inédite contre Israël : « Nous avons visé l’aéroport Ben-Gourion avec un missile balistique hypersonique qui a atteint sa cible avec succès », ont-ils affirmé.

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