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jeudi 28 mars 2024

Séparatisme : Kahina Bahloul dénonce « l’ambiguïté » de l’Etat français

Invitée à s’exprimer sur Europe 1, Kahina Bahloul, de la mosquée Fatima, a estimé que l’Etat et le gouvernement français manquaient de cohérence dans leur gestion de l’islam, dénonçant une mise à l’écart des libéraux. Version actualisée.

Invitée sur Europe 1 le 30 mars à l’occasion de la sortie de son livre « Mon islam, ma liberté » chez Albin Michel, Kahina Bahloul qui se présente comme la première femme imame, à la controversée mosquée Fatima qu’elle a co-fondée, s’est livrée à plusieurs critiques.

Elle a notamment égratigné le courant du féminisme islamique et ce qu’elle appelle son instrumentalisation du corps de la femme, comme si ce corps « devait absolument relever d’un débat alors que cela devrait être privé et individuel », estimant que le féminisme devait être humaniste et ne pas s’appuyer sur des clivages ethniques ou confessionnels, affirmant que le voile était un signe de politisation de l’islam. Une thèse médiatique souvent relayée en dépit du fait qu’elle soit en contradiction avec plusieurs enquêtes sociologiques.

Kahina Bahloul est elle-même fortement critiquée pour l’exercice de sa fonction jugée illégitime et qui n’est pas reconnue en tant que tant que telle par les imams et jurisconsultes, ces derniers estimant qu’aucun texte islamique explicite n’autorise cette fonction publique aux femmes.

L’auteure de « Mon islam, ma liberté » a également critiqué le gouvernement et l’Etat français dont elle a jugé la politique ambigüe sur la question de la représentativité de l’islam.

« Je trouve sincèrement la position du gouvernement, et même de l’Etat français, très ambigüe, ne serait-ce que sur la question de la représentativité de l’islam de France aujourd’hui » en référence au fait que des acteurs qu’elle juge proche de l’islam politique, sans les nommer, seraient leurs interlocuteurs depuis des années.

Une politique qu’elle a regretté, dénonçant une mise à l’écart des libéraux qui ne sont jamais consultés dans le dossier islam de France.

« Cela fait des années que l’Etat français discute avec elles et les considère comme étant représentatives, alors que des gens comme nous, qui sommes des libéraux, qui prônons l’égalité femmes-hommes, qui vivons un islam qui est en harmonie totale avec les valeurs de la République, nous ne sommes même pas conviés à ces discussions ».

 

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