Révolution technologique ou déclin de l’humanité ? La startup norvégienne 1X Technologies a annoncé, ce mardi, le lancement commercial de son robot humanoïde domestique, NEO. Capable de réaliser les tâches ménagères, le robot sera disponible dès 2026 aux États-Unis, il est proposé en prévente à 20 000 dollars ou à la location pour 499 dollars par mois.
Dans la soirée du 28 octobre, la startup norvégienne 1X Technologies, établie en Californie, a révélé l’arrivée de Neo, un robot humanoïde domestique proposé à 20 000 dollars, ou accessible pour 499 dollars par mois, qui pourra être livré aux États-Unis dès 2026. Il s’agit de la toute première commercialisation d’un humanoïde destiné au grand public.
Une annonce révolutionnaire
Avec cette annonce, 1X Technologies devance Figure AI ainsi que Tesla. La société a mis en ligne mardi une vidéo de 9 minutes 54 afin de présenter des images de son robot NEO. Celui-ci adopte une silhouette humaine, avec une tête, des yeux sous forme de caméras, des bras et des jambes. Sa taille atteint 1,65 mètre, son poids 30 kg, et il peut marcher, courir, tout en soulevant jusqu’à 70 kg.
« Quand vous aurez votre NEO, il pourra vous aider à vous redonner du temps pour faire ce qui est vraiment important pour vous », affirme Bernt Børnich, le créateur de 1X, dans un clip promotionnel très relayé sur les réseaux sociaux, visionné mercredi plus de 36 millions de fois rien que sur X. Selon lui, sa batterie permet environ quatre heures d’usage continu, avec une recharge rapide disponible.
Polémique sur la collecte de données et la surveillance
Faire la vaisselle, arroser les plantes, ranger un salon, lancer une machine à laver ou passer l’aspirateur… Autant de tâches qui pourraient être confiées à Neo ? L’appareil est présenté comme un véritable employé domestique, capable de prendre en charge diverses corvées et d’offrir une aide sur mesure grâce à l’intelligence artificielle embarquée.
Cependant, l’achat de ce robot comporte quelques réserves. Encore en phase d’apprentissage, Neo peut parfois être piloté à distance par un opérateur de la start-up. Ce dernier peut reprendre le contrôle via un casque de réalité virtuelle relié aux yeux du robot, et donc à ses caméras.
« Si vous achetez ce produit, c’est parce que vous acceptez ce contrat social. Sans vos données, nous ne pouvons pas améliorer le produit », admet Bernt Børnich, patron de 1X, dans les colonnes du Wall Street Journal. Neo « s’améliorera considérablement au fil de la collecte de données supplémentaires », poursuit-il.
Conséquence sur le métier d’employé de maison ?
L’entreprise assure néanmoins que les informations récoltées ne seront pas revendues, et que l’utilisateur « aura toujours le contrôle ». Si Neo n’égale pas encore un véritable employé de maison, il représente peut-être l’ouverture de l’intelligence artificielle physique au sein des foyers…avec des conséquences possibles sur certains métiers.
