Le maire de Meyzieu, près de Lyon, a interdit le salon islamique Aux Sources, prévu les 17 et 18 mai, en raison de la participation annoncée des prédicateurs Vincent Souleymane et Yusuf Ibram. Dans un arrêté, consulté par Mizane.info, il reproche à ces derniers leurs prises de position contre « l’islamophobie d’État », le « sionisme » et « certains mouvements féministes ou LGBT ». Explications.
Le salon islamique Aux Sources, prévu les 17 et 18 mai à Meyzieu, près de Lyon, n’aura finalement pas lieu. L’annonce a été faite mardi soir par le maire divers droite, Christophe Quiniou. En cause : la participation des prédicateurs Vincent Souleymane et Yusuf Ibram, « notoirement connus pour leurs prises de position radicale », selon l’élu.
Une polémique lancée par la fachosphère
Ce salon, axé sur une série de conférences autour du Coran, a suscité la polémique après une alerte lancée par Tiffany Joncour, députée RN du Rhône. La présence du prédicateur français Vincent Souleymane a particulièrement attiré l’attention des autorités. « Nous connaissons parfaitement cet individu », a déclaré Bruno Retailleau à l’Assemblée nationale mardi.
Le ministre de l’Intérieur, a affirmé avoir donné « des instructions très claires » à la préfète du Rhône pour faire interdire l’événement. Selon les services ministériels, plusieurs des intervenants annoncés sont qualifiés de « salafo-fréristes », notamment Vincent Souleymane et le prédicateur suisse Yusuf Ibram.
📍 À Meyzieu, pas de place pour les discours de haine.
— Christophe Quiniou (@c_quiniou) May 13, 2025
Depuis plusieurs semaines, nous travaillons avec la @prefetrhone pour le salon « Aux Sources ».
👉 L’arrêté d’interdiction sera pris.
Oui, Monsieur le Ministre, nous sommes en phase. pic.twitter.com/KJUamCQbpT
Le prédicateur Vincent Souleymane particulièrement visé
Dans un arrêté préfectoral, datant du mercredi 14 mai, Vincent Souleymane est accusé d’afficher « régulièrement son rejet de “l’islamophobie d’État”, du “sionisme” et des mouvements féministes ou LGBT », et de relayer « des propos à connotation complotiste, portant sur le conflit russo-ukrainien ou les attentats djihadistes commis en Europe ». Sa dénonciation du génocide à Gaza est mentionnée.
Concernant Yusuf Ibram, l’arrêté évoque des positions « condamnant le port de vêtements légers pour les femmes » ou encore des propos sur « la possibilité pour les femmes vierges de faire du vélo ». Une autre justification, plutôt étonnante, de la préfecture concerne « la présentation faite des intervenants sur le site internet de l’évènement », notamment en ce qui concerne « le positionnement de la femme par rapport aux hommes ».
« En effet, si chaque intervenant masculin est présenté avec la photographie de son visage, les deux seules femmes intervenantes sont chacune représentées par une silhouette sans visage et voilée, pratique caractéristique des mouvements fondamentalistes, remettant en cause l’égalité entre les hommes et les femmes. »

« Ces discours n’ont pas leur place »
Le maire DVD Christophe Quiniou, avait annoncé dès mardi soir, avoir pris un arrêté d’interdiction. « Ces discours n’ont pas leur place sur notre territoire », avait-t-il réagi sur ses réseaux sociaux.
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