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Lyon : l’auteur Yamin Makri convoqué pour « apologie du terrorisme »

Militant de longue date, en faveur de la Palestine, Yamin Marki doit comparaître le 10 décembre prochain devant le tribunal judiciaire de Lyon pour « apologie du terrorisme », à la suite de plusieurs publications pro-palestiniennes en ligne datant de 2022. L’intéressé dénonce une procédure arbitraire » ainsi qu’une forme de « répression étatique ».

Convoqué par la police en juin dernier, puis placé en garde à vue pour « apologie du terrorisme » en raison de publications pro-palestiniennes diffusées en ligne, l’auteur et militant engagé Yamin Makri devra comparaître devant le tribunal judiciaire le 10 décembre prochain. « Des publications Facebook qui datent de 2022, voilà ce qu’on me reproche », déplore-t-il, dénonçant une « répression étatique ».

Garde à vue et gel des avoirs

Tout a débuté en juin dernier, alors que le génocide à Gaza bat son plein, Yamin Makri explique avoir reçu une convocation pour une audition libre, « sans avoir aucune idée des raisons qui motivaient cette demande ». Il affirme que « dès [son] arrivée », il a été immédiatement placé en garde à vue. C’est alors qu’il a appris l’ouverture de poursuites et son passage devant la justice, annoncé pour la soirée même.

« Concrètement, on me reproche d’avoir partagé des communiqués de la résistance palestinienne et notamment du Hamas. Mais je ne soutiens pas l’organisation en particulier, je soutenais le peuple qui résiste. Dans toutes les institutions de résistance dans une guerre, il y a des choses condamnables. Mais il ne faut pas délégitimer car il faut stopper le génocide en cours. »

Dans le même temps, ses avoirs financiers ont été gelés par décision du ministère de l’Intérieur. « En trente ans de militantisme, je n’ai jamais été inquiété par la justice, je n’ai jamais été jugé pour quoi que ce soit. C’est même la première fois que je vais voir à quoi ressemble un tribunal », confie Yamin Makri.

Une volonté de décourager le militantisme pro-palestinien

Alors que le parquet de Lyon a bien confirmé sa convocation pour « apologie publique d’un acte de terrorisme commise au moyen d’un service de communication au public en ligne », Yamin Makri dit ne « vraiment pas comprendre pourquoi ces publications, qui datent de 2022, sont un problème maintenant », rappelant qu’il n’utilise « plus ce compte depuis à peu près la même période ».

Dans 20 Minutes, il évoque une « répression étatique » motivée par une « volonté de décourager d’autres militants de s’engager » pour la Palestine. « On est dans une épreuve de force avec ce lancement de l’arme juridique qui crée un climat de suspicion et une accusation très arbitraire », estime-t-il.

« Mon combat ne s’affaiblira pas »

Interdit d’intervention sur les réseaux sociaux, Yamin Makri devra aussi répondre devant le tribunal d’un second dossier, lié à une campagne d’affichage dénonçant « le génocide en cours à Gaza » il y a un an et demi. « Nous ne sommes pas accusés de dégradation de biens publics, comme c’est le cas habituellement, mais d’avoir mis des photos d’enfants sans leur autorisation », explique-t-il.

Le parquet confirme également sa convocation le 10 décembre pour « diffusion de l’enregistrement d’images relatives à la commission d’une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne ». « Malgré toutes les procédures, mon combat ne s’affaiblira pas. Ça m’encourage au contraire à continuer encore plus la lutte », conclut l’auteur et éditeur lyonnais.

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