Alors que la France et les États-Unis appelaient ce mercredi Israël à un cessez-le-feu dans son escalade militaire au Liban, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rejeté cette proposition, affirmant que l’armée israélienne poursuivrait les frappes dans la région, y compris par une « opération au sol ». Focus.
L’armée israélienne continue ses bombardements intensifs dans le sud du Liban, entraînant la mort hier de 72 personnes selon un bilan du ministère libanais de la Santé.
Alors que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, vient de rejeter une proposition de cessez-le-feu temporaire proposée par les États-Unis et la France, le chef d’état-major de l’armée israélienne a évoqué la possibilité d’une guerre terrestre et donc d’une nouvelle occupation du Sud-Liban.
« L’enfer se déchaîne au Liban »
« L’enfer se déchaîne au Liban », s’est alarmé mercredi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité sur les frappes israéliennes au Liban. Il a averti que le monde ne doit pas laisser le Liban devenir « un autre Gaza ».
Les chefs de la diplomatie d’Égypte, d’Irak et de Jordanie ont mis en garde contre « une guerre ouverte dans la région » déclenchée par Israël. Depuis lundi, plus de 600 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été tuées et plus de 1.800 blessées par les frappes aériennes, marquant le bilan le plus lourd en une journée depuis la fin de la guerre civile libanaise.
Les écoles et universités sont fermées « jusqu’à la fin de la semaine » dans tout le pays et de nombreuses compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers Beyrouth. L’ONU a rapporté que plus de 90.000 personnes ont été déplacées depuis le début de la semaine.
La trêve rejetée et une guerre au sol évoquée
Mercredi, les États-Unis et la France, rejoints par des pays européens, occidentaux et arabes, ont appelé à un « cessez-le-feu immédiat de 21 jours » au Liban, où l’escalade militaire israélienne risque d’embraser la région :
« Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat de 21 jours sur la frontière entre le Liban et Israël pour donner une chance à la diplomatie »
Cependant, ce jeudi 26 septembre, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que son armée continuerait à combattre le Hezbollah « avec toute la force nécessaire », rejetant ainsi la proposition de trêve américano-française.
Hier, le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, a également évoqué la possibilité d’une opération au sol au Liban laissant craindre une nouvelle occupation du Liban : « nous attaquons toute la journée, à la fois pour préparer la zone à la possibilité de votre entrée mais aussi pour continuer à frapper le Hezbollah ».
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