L’Espagne continue de montrer l’exemple et multiplie les actions afin de « mettre un terme au génocide à Gaza ». Madrid agit ainsi sur les plans sportif, culturel et économique. Le gouvernement a récemment annulé un contrat d’environ 700 millions d’euros pour des lance-roquettes de conception israélienne.
Le Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, multiplie les initiatives pour défendre la cause palestinienne et « mettre un terme au génocide à Gaza ». Boycott de l’Eurovision, exclusion d’Israël de la prochaine Coupe du monde de football, embargo sur les ventes d’armes… Cette mobilisation s’étend à la fois aux domaines économique, culturel et sportif.
Embargo militaire et annulation de contrat
L’Espagne a été parmi les premiers pays européens à reconnaître officiellement l’État de Palestine, en mai 2024. Les tensions diplomatiques avec Israël se sont intensifiées depuis : l’ambassadeur israélien a quitté Madrid et l’Espagne a rappelé son ambassadrice la semaine passée.
Après l’étape finale du tour d’Espagne perturbée par 100 000 manifestants pro-palestiniens dimanche, Pedro Sanchez a salué leur « admirable mobilisation ». Ils réclamaient notamment l’exclusion de l’équipe Israel-Premier Tech. Dernièrement, le gouvernement a renforcé l’embargo militaire, en annulant un contrat de 700 millions d’euros portant sur des lance-roquettes israéliens. Selon La Vanguardia, Madrid envisage un plan visant à se passer des armes et technologies israéliennes pour ses forces armées.
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— Little Think Tank (@L_ThinkTank) September 16, 2025
🔸 L’Espagne a annulé un contrat de près de 700 millions d’euros pour l’achat de lance-roquettes israéliens, intensifiant ainsi son embargo sur les ventes d’armes à Israël.
Le 9 septembre, l’Espagne a également annulé un contrat de 287,5 millions… pic.twitter.com/iyliM82TXf
Boycott culturel et sportif
Mardi, l’Espagne a aussi menacé de quitter l’Eurovision si Israël y participe. Elle rejoindrait alors l’Irlande, l’Islande, la Slovénie et les Pays-Bas, déjà engagés dans ce boycott. Le ministre de la Culture, Ernest Urtasun, a jugé que l’Espagne « ne doit pas participer à cette édition si Israël y prend part ».
La vice-présidente du gouvernement, Yolanda Diaz, a notamment proposé d’exclure Israël « des compétitions sportives internationales tant que la barbarie continue » à Gaza, à l’instar de la Russie après son invasion de l’Ukraine. Interrogé sur un éventuel boycott de la Coupe du monde 2026, le député socialiste Patxi López a déclaré : « Nous évaluerons la situation le moment venu ».
« Si les équipes israéliennes sont privées d’événements sportifs ou de l’Eurovision, certains ouvriront enfin les yeux. Les nôtres le sont déjà et refusent de tolérer ce qu’ils voient. C’est pourquoi nous ne pouvons pas rester silencieux ».
Lire sur le sujet : L’Espagne prend des nouvelles mesures pour stopper le « génocide à Gaza »
« La société israélienne doit réagir »
« La société israélienne doit réagir et comprendre ce que pense le reste du monde des actions de son gouvernement », a poursuivi le député socialiste Patxi López. Le chef du gouvernement Espagnol, Pedro Sanchez, s’affirme ainsi comme l’une des voix européennes les plus fermes contre Benyamin Netanyahu et le génocide perpétré actuellement à Gaza.
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