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Les condamnations se multiplient après l’assassinat de Sherine Abu Akleh par Israël

Devenue la nouvelle icône de la mobilisation contre l’oppression et la politique d’assassinat israélienne dans les territoires occupés, la mort de la journaliste palestinienne Sherine Abu Akleh, tuée par l’armée israélienne à Jénine a suscité des condamnations politiques de toutes parts.

Alors que l’UE et l’ONU demandait qu’une enquête « indépendante » soit ouverte sur les conditions de l’assassinat de la journaliste palestinienne Sherine Abu Akleh, tuée par l’armée israélienne à Jénine, les premières réactions internationales se sont manifestées. Indignation et condamnation prédominent.

La responsable du comité des droits de l’homme à l’ONU, Michelle Bachelet, s’est dite « consternée ». « L’impunité doit cesser », a-t-elle déclaré.

Le département américain a « le cœur brisé »

L’ambassadrice américaine aux Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, a qualifié la mort d’Abou Akleh de « vraiment horrible » appelant à une enquête transparente sur les conditions de sa mort. D’après Al Jazeera, l’ambassadrice raconte avoir rencontré la journaliste chrétienne palestinienne au cours d’une interview. « Je suis partie de là avec un respect extraordinaire pour elle », a-t-elle déclaré.

Du côté de Washington, principal allié des Israéliens, et qui a bloqué au Conseil de sécurité de l’ONU toutes les résolutions de condamnations de Tel Aviv, même condamnation.

« Nous avons le cœur brisé et condamnons fermement le meurtre de la journaliste américaine Shireen Abu Akleh en Cisjordanie », a déclaré sur Twitter Ned Price, porte-parole du département d’Etat américain.

« L’enquête doit être immédiate et approfondie et les responsables doivent être tenus responsables. Sa mort est un affront à la liberté des médias partout », a-t-il ajouté, cité par Al Jazeera.

Sherine Abu Akleh, journaliste palestinienne assassinée par l’armée israélienne à Jénine.

Luis Miguel Bueno, porte-parole de l’UE pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, s’est dit sur Twitter « choqué » par le meurtre d’Abou Akleh alors qu’elle faisait son travail de reportage sur les raids israéliens à Jénine.

« Nous exprimons nos plus sincères condoléances à sa famille et appelons à une enquête rapide et indépendante pour traduire les auteurs en justice », a-t-il déclaré.

Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International, a déclaré que le meurtre était « un rappel sanglant du système meurtrier dans lequel Israël enferme les Palestiniens ». « Israël tue des Palestiniens de gauche et de droite en toute impunité », a-t-elle ajouté.

Sherine Abu Akleh était une journaliste palestinienne qui travaillait pour la chaîne Al Jazeera.

Al Jazeera Media Network a condamné son « meurtre flagrant » qui viole « les lois et normes internationales » et a qualifié la mort de Sherine Abou Akleh de « crime odieux destiné à empêcher les médias de réaliser leur métier ».

« Nous tenons le gouvernement israélien et les forces d’occupation responsables du meurtre de feu notre collègue Shireen », indique le communiqué.

Al Jazeera a appelé la communauté internationale à tenir les forces d’occupation israéliennes responsables de leur « ciblage et assassinat intentionnels ».

Le Qatar parle de « terrorisme israélien parrainé par l’État »

L’Autorité palestinienne a aussi condamné le meurtre d’Abou Akleh comme un « crime odieux », rappelant que le meurtre « fait partie de la politique de l’occupation [israélienne] visant à cibler les journalistes pour masquer la vérité et commettre des crimes en silence ».

Le ministère public palestinien a déclaré que les autorités avaient ouvert une enquête sur le meurtre d’Abu Akleh et porteraient l’affaire devant la Cour pénale internationale.

Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, le cheikh Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim al-Thani, a présenté sur Twitter ses condoléances à la famille de Sherine Abou Akleh et à ses collègues.

« De tels crimes horribles commis par l’occupation contre un peuple palestinien non armé ne devraient pas avoir lieu sans que les responsables soient tenus responsables et ne devraient pas être soumis à deux poids deux mesures », a déclaré al-Thani.

Lolwah Alkhater, vice-ministre des Affaires étrangères du Qatar, a qualifié le meurtre de « terrorisme israélien parrainé par l’État » et a appelé à la fin du « soutien inconditionnel à Israël ».

Le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif a également fermement condamné « l’assassinat » d’Abu Akleh.

« Faire taire les voix de ceux qui racontent des histoires de personnes opprimées fait partie d’une stratégie délibérée employée par Israël et l’Inde en Palestine et au Cachemire occupé », a-t-il écrit sur Twitter.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, a fermement condamné le meurtre d’Abou Akleh et a déclaré que cela montre jusqu’où Israël est prêt à aller pour empêcher les médias de rapporter l’oppression des Palestiniens.

Il a également appelé les organisations internationales et les représentants des médias mondiaux à enquêter sur la question et à « s’assurer que le régime sioniste est tenu responsable de ce crime ». Il a ajouté que l’offre d’enquête d’Israël manquait de crédibilité.

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