Des témoins ont fait part de nombreux bombardements israéliens à la ville palestinienne de Rafah frontalière de l’Egypte. 1,3 millions de Palestiniens vivent dans cette zone.
Les jours se suivent et se ressemblent en Palestine. Dans un contexte politique international qui n’a pas changé depuis le 7 octobre, l’armée israélienne sous commandement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu poursuit ses bombardements meurtriers contre la population civile
Samedi 10 février, des bombardements à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, ont été entendus. L’armée israélienne a annoncé que des opérations au sol sont prévues. Le Hamas a mis en garde les Israéliens que toute attaque au sol à Rafah fera « des dizaines de milliers de morts et de blessés ».
1.3 millions de Palestiniens à Rafah
Selon l’Organisation des Nations unies (ONU), plus de 1,3 million de Palestiniens sont stationnés dans cette zone après avoir fui Gaza. Majoritairemeent composée d’enfants et de femmes, la population palestinienne vit dans des conditions humanitaires catastrophiques.
Pour le Hamas, « l’administration américaine, la communauté internationale et l’occupation israélienne » sont responsables du chaos actuel. Samedi, le ministère de la santé du Hamas a comptabilisé 117 morts en vingt-quatre heures à travers l’enclave. Des combats ont lieu régulièrement dans l’enceinte de l’hôpital Nasser de Khan Younès assiégé par les chars israéliens. 300 membres du personnel, 450 blessés et 10 000 déplacés s’y trouvent toujours selon le ministère palestinien.
Le compte twitter du Premier ministre israélien a annoncé l’évacuation forcée des Palestiniens de Rafah. Une décision critiquée par l’allié inconditionnel d’Israël, Washington. « Mener une telle opération maintenant [à Rafah] sans planification et sans réflexion dans une zone abritant un million de personnes serait un désastre », a déclaré cette semaine le département d’Etat américain. Le président américain, Joe Biden, a jugé pour sa part « excessive » la « riposte dans la bande de Gaza » à l’attaque du 7 octobre.
Les réactions internationales
L’Arabie saoudite a estimé qu’une opération militaire à Rafah provoquerait une « catastrophe humanitaire », et en a appelé au Conseil de sécurité de l’ONU. Le ministère des affaires étrangères saoudien a exprimé « son rejet catégorique et sa ferme condamnation » du « déplacement forcé » de « centaines de milliers de civils contraints de fuir l’agression israélienne brutale » dans la bande de Gaza.
L’Allemagne a dénoncé une « catastrophe humanitaire annoncée », alors que la Jordanie s’est fermement opposée à tout « déplacement des Palestiniens à l’intérieur ou à l’extérieur de leurs terres ». Les tentatives de discussion du Qatar, de l’Egypte et du Hamas pour parvenir à un accord de trêve avec échange de prisonniers palestiniens et d’otages ont pris fin vendredi au Caire.