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dimanche 28 avril 2024

La France insoumise clôture la procédure interne contre Taha Bouhafs

le journaliste Taha Bouhafs en 2019

Le dossier est clos pour la LFI. Plus d’un an après la réception de signalement accusant Taha Bouhafs de violences sexuelles, le parti vient de clôturer la procédure de sa cellule interne. Des accusations qui avait contraint le militant et journaliste à renoncer à sa candidature aux législatives de 2022. Mizane info fait le point.

C’est sur BFMTV que l’information a été révélé hier. La France insoumise vient de clore l’enquête de sa cellule interne dédiée aux violences sexuelles et sexistes contre l’ancien journaliste Taha Bouhafs.

L’affaire avait fait grand bruit en pleine campagne des législatives, l’année dernière, et contraint Bouhafs à retirer sa candidature.

Une procédure interne controversée

La mise en place d’une cellule interne à la LFI, chargée donc de vérifier et d’enquêter eux-mêmes les accusations portées contre Taha Bouhafs, avait déjà fait polémique au moment des faits. Elle posait notamment la question du bien-fondé pour les partis de se substituer à la justice.

La députée Clémentine Autain, parmi d’autres pontes du parti, avait ardemment défendu la nécessité de procédures internes afin de mieux prendre en charge la parole des femmes victimes. Une procédure dénoncé par Bouhafs qui indiquait, dès le début de l’affaire, qu’il n’a jamais eu accès au dossier et n’a jamais été confronté aux accusatrices.

Le journaliste n’a donc pas pu se défendre et fut écarté, manu militari, de la campagne des législatives 2022 où il avait été porté candidat. « Une décision politique immédiate face à l’urgence des législatives » argumentaient certains membres du parti.

On apprend ainsi que l’une des deux femmes accusatrices avait déjà retiré son signalement depuis plusieurs mois et que la deuxième n’avait jamais souhaité engager de poursuites judiciaires, ni être confrontée à Taha Bouhafs et ni que que son signalement soient évoqués dans les médias.

La cellule de suivi du parti, le CRP (Comité de respect des principes), n’a pas eu donc d’autres choix que de clore le dossier.

« En vertu de nos règles internes et du respect d’une procédure normale, le CRP lève la mesure conservatoire et ne prend pas de nouvelles mesures »

Les dangers d’une « justice parallèle »

« Nous accueillons aujourd’hui cette décision que nous attendions depuis trop longtemps », ont réagi dans un communiqué les avocats de Taha Bouhafs.

Ils rappellent, dans un communiqué mis en ligne sur le compte twitter de M. Bouhafs, que leur client a toujours clamé son innocence.

« Nous rappelons que Taha Bouhafs qui a toujours clamé son innocence n’a fait l’objet d’aucune plainte, ni d’aucune poursuite judiciaire. Pourtant il a été exclu des législatives, de son mouvement politique et a fait l’objet d’une forme de bannissement social et professionnel à cause duquel il est au chômage depuis un an »

Les avocats ajoutent, en guise de conclusion : « Que toute cette histoire nous fasse réfléchir collectivement sur les dangers des justices parallèles ».

De son côté, Taha Bouhafs a exprimé ne pas vouloir réintégrer la France insoumise « après tout ce qu’il s’est passé » tout en prenant acte de la décision de LFI.

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