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La fertilité masculine en chute libre dans le monde

Des travaux publiés dans la revue Human Reproduction Update tirent la sonnette d’alarme. « La baisse tendancielle de la fertilité masculine devient mondiale. Nous avons entre les mains un problème grave qui, s’il n’est pas maîtrisé, pourrait menacer la survie de l’humanité » expliquent les scientifiques. Le focus de la rédaction. 

La chute de la concentration de spermatozoïdes chez l’humain est mondiale. C’est le constat de la plus importante recherche de synthèse effectuée sur la fertilité depuis 2017 et publiée ce 15 novembre dans la revue Human Reproduction Update. La baisse est tendancielle et elle a doublé. De 1973 à 2018, la concentration moyenne de gamètes dans le sperme, écrit Le Monde, est passée de 101 à 49 millions par millilitre.

Les causes de ce déclin sont essentiellement liées au mode de vie et à la mauvaise qualité alimentaire de la nourriture industrielle (tabagisme, sédentarité, alimentation, etc.) et « des causes environnementales liées à la pollution atmosphérique, à divers médicaments et à l’omniprésence de certaines substances de synthèse dans l’environnement et la chaîne alimentaire » (plastifiants et pesticides notamment).

« La France ne fait pas exception, précise Hagai Levine. En France, grâce à la disponibilité de données de bonne qualité, nous avons la certitude qu’il y a un déclin fort et durable, comme ailleurs dans le monde. »

« La survie de l’humanité » menacée par la chute de la fertilité

Depuis 1973, le taux moyen de la chute de la fertilité est de 1,16 % par an au niveau mondial puis a plus que doublé au XXIe siècle, avec 2,64 % par an sur la période 2000-2018. Une tendance jugée « alarmante » par les scientifiques. « Nous avons entre les mains un problème grave qui, s’il n’est pas maîtrisé, pourrait menacer la survie de l’humanité » a déclaré M. Levine, l’un des auteurs de l’étude. 

Autre information, cette tendance affecte également l’Afrique, l’Asie et l’Amérique du sud. « Je ne m’attendais pas à ce que le rythme du déclin ait pu plus que doubler », témoigne le Dr Swan. En moyenne cela implique une division par deux des naissances pour une période de 25 ans. 

« Les causes plausibles de ce déclin se placent dans deux groupes : l’impact du mode de vie – le tabagisme, l’obésité, le stress, le binge drinking, etc. – et les produits chimiques présents dans l’environnement, en particulier les perturbateurs endocriniens comme les phtalates et le bisphénol A [des plastifiants] ou des métaux lourds comme le plomb, précise le docteur Shanna Swan. Il y a une vaste littérature scientifique sur l’impact du mode de vie sur la fonction reproductive. Celle sur les produits chimiques est plus récente, mais elle est convaincante pour plusieurs classes de substances. »

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