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La collaboration des états arabes avec Israël durant le génocide à Gaza

Des documents américains révélés par The Washington Post indiquent que plusieurs États arabes ont renforcé secrètement leur coopération militaire avec Israël durant le génocide à Gaza, sous la supervision des États-Unis. Il s’agit du Bahreïn, de l’Egypte, de la Jordanie, du Qatar, de l’Arabie Saoudite et des Emirats arabes unis. Le Koweït et Oman sont cités comme étant des « partenaires potentiels ».

Malgré leurs prises de position publiques condamnant la persécution du peuple palestinien et la destruction de Gaza, plusieurs États arabes ont, selon une enquête exclusive du Washington Post, discrètement intensifié leur coopération sécuritaire avec l’armée israélienne. Le quotidien américain s’appuie sur cinq documents confidentiels, obtenus par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), qui détaillent la mise en place de ce que l’armée américaine appelle le « dispositif de sécurité régional » (Regional Security Construct).

Contrer la rhétorique iranienne

Selon ces documents, au cours des trois dernières années, sous la supervision de Washington, des responsables militaires d’Israël et de six pays arabes — Bahreïn, Égypte, Jordanie, Qatar, Arabie saoudite et Émirats arabes unis — se sont réunis à plusieurs reprises à Bahreïn, en Égypte, en Jordanie et au Qatar pour des réunions de planification. Le Koweït et Oman y figurent également comme « partenaires potentiels ».

Toujours selon ces sources, la menace iranienne, qualifiée d’« Axe du mal », a été le moteur principal de ce rapprochement coordonné par le CENTCOM, le Commandement central américain. Ce partenariat, décrit en 2022 par le général Kenneth McKenzie comme un prolongement des Accords d’Abraham, visait notamment à établir un dispositif de défense aérienne contre les missiles et drones iraniens, ainsi qu’une surveillance renforcée de missiles sur Gaza et le Yémen.

Les documents révèlent également des entraînements conjoints : en janvier 2025, une réunion à Fort Campbell (Kentucky) a permis à l’armée américaine de former ses alliés à la détection et à la neutralisation des tunnels souterrains du Hamas à Gaza. Parallèlement, le CENTCOM a organisé des réunions de planification d’opérations d’information pour contrer la rhétorique iranienne se présentant comme le « protecteur des Palestiniens », et, selon un mémo de 2025, pour « propager un récit de prospérité et de coopération régionales ».

Le Qatar humilié malgré son partenariat

Discret, le Qatar a été identifié comme le partenaire central de ce système de coopération militaire. Selon le Washington Post, en mai 2024, des responsables israéliens et arabes se sont rencontrés à la base aérienne d’al-Udeid, au Qatar, dans la plus grande discrétion. Ces rencontres, officiellement « non considérées comme une alliance », ont été menées sous strict secret diplomatique.

Les limites de cette collaboration ont éclaté au grand jour après la frappe israélienne du 9 septembre sur Doha, qui a détruit un bâtiment hébergeant des membres du Hamas. Bien que le Qatar fasse partie des pays ayant renforcé leurs liens avec Israël, Benjamin Netanyahou, à la demande de Donald Trump, a du présenter ses excuses le 29 septembre, promettant de ne plus réitérer ce type d’attaque.

Lire sur le sujet : Enquête : l’Arabie saoudite finance t-elle l’occupation israélienne en Palestine ?

Intérêts sécuritaires et double discours

En coulisse, cette coopération clandestine entre en contradiction avec les déclarations publiques virulentes des dirigeants arabes. L’émir du Qatar a dénoncé une « guerre génocidaire menée contre le peuple palestinien » et accusé Israël d’être « un État hostile et complice de l’apartheid » dans un discours à l’ONU en septembre 2025.

L’Arabie saoudite a fustigé en août « la famine » et le « nettoyage ethnique » des Palestiniens, tandis que les dirigeants de l’Égypte et de la Jordanie ont également parlé de génocide. Désormais, après la signature du plan Trump pour Gaza, la question de la gouvernance future du territoire palestinien demeure au cœur de cette coopération sécuritaire fragile et ambiguë.

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