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Jérusalem : l’Unrwa dénonce une perquisition israélienne « injustifiée »

L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) est de nouveau ciblée par lsraël. Le 8 décembre, la police israélienne a perquisitionné son siège à Jérusalem-Est, affirmant agir pour un « recouvrement de dette ». L’agence de l’ONU dénonce une intervention injustifiée et une initiative politique.

Philippe Lazzarini, directeur de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), a dénoncé lundi une intervention « injustifiée » de la police israélienne dans les locaux de l’agence à Jérusalem-Est. Selon lui, policiers et agents municipaux ont emporté « meubles, équipements informatiques et autres biens », précisant sur X que le drapeau onusien avait été « remplacé par un drapeau israélien ».

« Ils sont entrés de force dans nos locaux »

Depuis la Jordanie, le porte-parole de l’UNRWA pour les territoires palestiniens, Jonathan Fowler, décrit cette opération israélienne menée le 8 décembre dans les bureaux de l’agence : « Ils sont entrés de force dans nos locaux situés à Jérusalem-Est occupée. Aucun employé de l’Unrwa n’était présent, seuls des gardiens étaient sur place. Mais cela reste inacceptable, car il s’agit d’une intrusion dans des locaux d’une agence des Nations unies ».

Les autorités israéliennes assurent avoir procédé à un « recouvrement de dette », une version contestée par l’UNRWA. « Nous n’avons aucune dette envers la municipalité », affirme Jonathan Fowler. L’agence « n’est pas tenue de payer ce type de taxes, conformément au droit international et à la législation israélienne appliquant la convention sur les privilèges et immunités de l’ONU », confirme Roland Friedrich, directeur de l’UNRWA en Cisjordanie, dénonçant une initiative « politique ».

Israël veut supprimer un symbole du droit au retour des réfugiés

Pour nombre de Palestiniens, la fermeture de l’agence serait un « coup de grâce ». « Cela ressemble à une tentative de nous effacer : effacer notre histoire, notre identité, et même notre statut légal et international de réfugiés », déplore Ismaïl, Palestinien de Cisjordanie dont les grands-parents ont quitté Haïfa en 1948. « Ils veulent faire disparaître la dernière chose qui rappelle officiellement que nous avons été déplacés, persécutés et oppressés depuis 1948 ».

Au-delà de l’aide essentielle apportée à près de six millions de Palestiniens — installés au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Cisjordanie occupée et à Gaza — l’UNRWA demeure la garante du droit au retour. Ce principe, affirmé dans la résolution 194 de l’Assemblée générale de l’ONU, reste fondamental :

« Le droit au retour, ce n’est pas un simple slogan ou un logo, ni un symbole creux. C’est un droit juridique, inscrit dans le droit international, lié à notre statut de réfugiés. J’attends une lueur d’espoir : pouvoir revenir chez moi, sur la terre de mes ancêtres, non seulement sur le plan émotionnel, mais aussi politique et juridique. »

Le mandat de l’UNRWA renouvelé pour trois ans

Depuis les attaques du 7 octobre 2023, l’UNRWA est régulièrement prise pour cible par Israël, qui cherche à faire disparaître le statut de réfugié palestinien. Malgré ces pressions, l’Assemblée générale de l’ONU a renouvelé vendredi 5 décembre le mandat de l’UNRWA pour trois années supplémentaires.

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