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Israël propose une ouverture à « sens unique » des Gazaouis par l’Égypte

Dans le cadre de la deuxième phase du cessez-le-feu du 9 octobre, Israël a annoncé que des habitants de Gaza pourraient quitter l’enclave vers l’Égypte, dans les prochains jours, « exclusivement pour la sortie ». Le Caire a immédiatement protesté, exigeant une ouverture du passage dans les deux sens.

Israël a annoncé, mercredi, que le terminal de Rafah — essentiel au ravitaillement de Gaza — rouvrirait dans les prochains jours « exclusivement pour la sortie des habitants » vers l’Égypte. Le Caire a immédiatement averti que cette décision unilatérale d’Israël, qui prévoit une ouverture du passage uniquement dans le sens de la sortie, constituait une violation du traité de paix entre les deux pays, selon de hauts responsables égyptiens.

Une sortie sans retour des Gazaouie ?

Les tensions se sont accrues après que la chaîne israélienne Channel 12 a indiqué que, « conformément à l’accord de cessez-le-feu et aux directives des dirigeants politiques, le point de passage de Rafah sera ouvert dans les prochains jours uniquement pour la sortie des résidents de Gaza ».

« Cela vaudra pour tous les résidents qui soumettent une demande de sortie qui sera approuvée par Israël », a déclaré un responsable du Cogat, l’organisme israélien chargé de superviser les affaires civiles dans les territoires palestiniens. Il précise que la possibilité de retour des habitants ne sera discutée qu’après la restitution des corps d’otages encore détenus à Gaza. D’après le bureau du Premier ministre, seul le corps du détenu israélien Ran Gvili y resterait.

Le bureau des médias égyptien a rapidement démenti tout accord, affirmant n’avoir jamais donné son assentiment. « S’il y a accord, le point de passage sera ouvert dans les deux sens », a-t-il affirmé, rappelant que toute mesure unilatérale violerait les accords existants.

« Je ne quitterai pas Gaza sans garantie de retour »

Les autorités égyptiennes ont souligné qu’ils refusaient d’être perçu comme complice d’un mécanisme facilitant le déplacement forcé des Gazaouis, ce qui, selon elles, reviendrait à s’aligner sur ce qu’elles qualifient de « plan d’immigration » de Trump pour les Palestiniens.

Côté palestinien, cette annonce a ravivé les inquiétudes face aux projets de transfert forcé évoqués par les ministres d’extrême droite Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich. Une telle ouverture unidirectionnelle mettrait une forte pression sur l’Égypte, obligée d’accueillir des habitants privés de retour. « Il faut rester ferme et refuser toute politique de déplacement de la population, sinon ce sera la fin de la cause palestinienne. Je ne quitterai pas Gaza sans garantie de retour », affirme Mahmoud Al-Masri, conférencier originaire de Rafah.

Lire le sujet : Gaza : des députés français exigent « un cessez-le-feu » au terminal de Rafah

Le viol répétitif du cessez-le-feu

Selon l’accord de cessez-le-feu, le passage de Rafah devait rouvrir dans les deux sens. Mais Israël continue de refuser cette éventualité. Pour les Gazaouis, enfermés depuis plus de deux ans dans une enclave dévastée, une ouverture à sens unique représente un choix douloureux.

Beaucoup redoutent qu’Israël — qui continue de restreindre sévèrement l’aide — n’exploite l’épuisement de la population pour la pousser à accepter un départ sans retour possible. Alors que la première phase de l’accord supposait une cessation totale du génocide, le cessez-le-feu a été violé à plusieurs reprises. Plus de 360 Gazaouis ont été tués par les frappes israéliennes depuis le 10 octobre.

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