La bande de Gaza subit de fortes pluies, en conséquence du passage de la tempête Byron. Selon la protection civile, plus de 250 000 familles vivant dans des camps de déplacés font face à des conditions extrêmement difficiles en raison du froid et des précipitations continues.
Gaza essuie de violentes précipitations après le passage de la tempête Byron. La protection civile de Gaza a indiqué hier que plus de 250 000 familles installées dans des camps de déplacés à travers l’enclave affrontent « des conditions difficiles » en raison du froid et des pluies continues. Une fillette palestinienne de huit mois est morte jeudi d’un grave refroidissement à Khan Younès.
Risques mortels pour les enfants et les personnes âgées
Les températures glaciales et les averses incessantes ont transformé les abris précaires en tentes inondées et non chauffées. Un bébé palestinien de huit mois est décédé d’hypothermie, alors que le mercure chutait brutalement dans le sud de Gaza. Les autorités redoutent que d’autres enfants et personnes âgées ne meurent sans assistance immédiate.
Munir al-Bursh, ministre de la Santé de Gaza, a confirmé le décès et alerté sur la situation : « Les températures glaciales font des ravages parmi les enfants, les personnes âgées et les malades ».
La protection civile explique que la plupart des familles survivent sous des tentes usées, incapables de résister aux inondations. Pour Louay Nasser, responsable d’une association à Gaza, ce n’est qu’un début : « Pour l’instant, c’est le début de la tempête. On s’attend à ce qu’elle se renforce dans les prochaines heures ».
Conditions inadaptées et aide volontairement bloquée
Le porte-parole Mahmoud Basal a réaffirmé que plus de 250 000 familles vivant dans les camps sont exposées au froid et aux inondations, leurs abris détrempés n’apportant aucune protection. Selon les autorités, Gaza nécessite 300 000 tentes et abris préfabriqués pour couvrir les besoins essentiels en logement, après deux ans d’offensive israélienne ayant détruit une grande partie des habitations. L’ONU estime la reconstruction à près de 70 milliards de dollars.
Les prévisions annoncent de nouvelles pluies jusqu’à vendredi. D’après les agences humanitaires de l’ONU, plus d’un million de personnes vivent dans des conditions inadaptées aux intempéries, tandis qu’une partie de l’aide demeure volontairement bloquée, par Israël, en Égypte et en Jordanie.
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