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Gaza : le veto américain paralyse à nouveau le Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité de l’ONU a, de nouveau, échoué jeudi à adopter une résolution réclamant un cessez-le-feu « immédiat, inconditionnel et permanent » à Gaza, en raison du véto des États-Unis. Ce nouveau blocage de Washington a suscité l’indignation de plusieurs membres, l’ambassadeur du Pakistan dénonçant « un moment sombre pour ce Conseil ».

« C’est un moment sombre » pour ce Conseil, a déploré jeudi l’ambassadeur pakistanais Asim Iftikhar Ahmad. Les États-Unis ont encore une fois bloqué l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’un texte réclamant un cessez-le-feu et un accès humanitaire à Gaza. Le véto américain a provoqué l’indignation de plusieurs États membres.

« Pardonnez-nous car ce Conseil n’a pas pu sauver vos enfants »

Avant le scrutin, l’ambassadrice danoise Christina Markus Lassen a expliqué que cette résolution visait à adresser « le message que le Conseil de sécurité ne tourne pas le dos à des civils qui meurent de faim, aux otages et à l’exigence d’un cessez-le-feu ». Elle a averti qu’« une génération risque d’être perdue, pas seulement à cause de la guerre mais aussi de la faim et du désespoir ». En vain : encore une fois, Washington a opposé son véto au texte.

Cet énième blocage a provoqué la colère d’États membres, décidés à rester actifs malgré l’obstruction de Washington. « Le monde regarde. Les pleurs des enfants devraient nous percer le cœur, l’angoisse des mères devrait secouer notre conscience », a dénoncé l’ambassadeur pakistanais Asim Iftikhar Ahmad, promettant de « continuer à agir, à parler ».

« Pardonnez-nous parce que ce Conseil n’a pas pu sauver vos enfants. Pardonnez-nous parce que le monde parle des droits, mais nie les vôtres, à vous Palestiniens », a lancé pour sa part l’ambassadeur algérien Amar Bendjama.

Une résolution en gestation depuis fin août

Cette résolution était préparée depuis fin août, après que l’ONU a officiellement confirmé l’existence d’une famine à Gaza. La première version du texte portait seulement sur l’aide humanitaire, mais plusieurs pays, dont la France, le Royaume-Uni et la Russie, avaient exprimé des réserves. Le projet final, rejeté jeudi, combinait aide humanitaire, cessez-le-feu et libération des détenus israéliens.

Washington a justifié son véto en estimant que la résolution « échoue à reconnaître la réalité sur le terrain » et en déplorant l’absence de condamnation explicite du Hamas.

Lire sur le sujet : Gaza : Troisième veto des américains à l’ONU sur un « cessez-le-feu »

Un feu vert pour poursuivre le génocide à Gaza

Le Hamas a réagi en affirmant que les États-Unis, par ce véto, donnaient leur feu vert aux attaques « sauvages » d’Israël contre Gaza et à sa politique « d’extermination et de famine ». Le mouvement a déclaré que ce blocage faisait de Washington un complice du génocide commis contre le peuple palestinien.

De son côté, le porte-parole de la présidence palestinienne, Nabil Abou Roudeina, a accusé les États-Unis d’encourager Israël à poursuivre ses crimes contre les Palestiniens en s’opposant à cette résolution.

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