Le génocide se poursuit à Gaza. Ce dimanche 20 juillet, la Défense civile a confirmé la mort d’une centaine de Palestiniens, sous les tirs des forces israéliennes, qui tentaient de récupérer de l’aide humanitaire. De plus en plus d’anciens soldats israéliens dénoncent publiquement ces horreurs et la deshumanisation de leurs semblables dans l’enclave palestinienne. Zoom.
La Défense civile de Gaza a annoncé, ce dimanche, que les forces israéliennes ont une nouvelle fois ouvert le feu sur des Palestiniens tentant de récupérer de l’aide humanitaire, tuant 93 personnes. Alors que les assauts meurtriers d’Israël se poursuivent et que la famine s’aggrave dans l’enclave palestinienne, l’entité israélienne est de plus en plus critiquée, y compris par d’anciens militaires de Tsahal.
« Tous les jours, on voit de nouvelles horreurs à Gaza »
« En tant qu’Israélien, j’ai profondément honte quand je vois ce qu’il se passe. Dans plusieurs années, on regardera en arrière et il nous sera impossible d’expliquer à nos enfants et nos petits-enfants pourquoi nous n’avons pas arrêté ça », témoigne un ancien militaire israélien, stationné dans la ville occupée d’Hébron, dans un entretien publié sur franceinfo.
Depuis près de deux ans, cet ancien soldat observe, avec désillusion, les massacres de civils lors des distributions de nourriture, les bombardements sur les écoles : « Tous les jours, on voit de nouvelles horreurs à Gaza. Et je me demande comment ça pourrait être pire. Ce qui a été une sorte de révélation pour moi, ça a été l’utilisation de Palestiniens comme boucliers humains. Ça montre bien la déshumanisation qui traverse la société israélienne », affirme-t-il.
Il dénonce une déshumanisation globale de la société israélienne : « D’une manière générale, la société israélienne est de plus en plus à droite. Elle est de moins en moins tolérante à l’égard des Palestiniens », regrette-t-il.
La déshumanisation de la société israélienne
Un symbole de cette déshumanisation est le promontoire de Sdérot, transformé en mémorial du 7-Octobre. Ce lieu, situé à la frontière avec Gaza, est devenu un point de « contemplation » du génocide pour les Israéliens qui viennent observer les ruines de l’enclave palestinienne.
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Pour 5 shekels (environ un euro), des jumelles permettent de voir les bâtiments éventrés dans la bande nord de Gaza. « Quand je vois et entends un missile qui tombe sur Gaza, je suis heureux », déclare un visiteur israélien. Pour ce jeune homme, la libération des derniers otages israéliens, dont 20 seraient encore en vie, passe par une répression militaire massive : « Même si des millions de Palestiniens doivent mourir », conclut-il.
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