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Francesca Albanese reconduite à l’ONU malgré les pressions pro-israéliennes

Malgré une campagne diffamatoire de parlementaires franco-israéliens, Francesca Albanese vient d’être renouvelé pour trois ans au poste de rapporteuse spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens occupés. « N’avez-vous pas honte de diffamer quelqu’un qui dénonce cela [le génocide israélien à Gaza] ? » a répliqué la juriste italienne à ses opposants. Explications.

Francesca Albanese, rapporteuse spéciale des Nations unies sur les territoires palestiniens occupés depuis 2022, a été reconduite dans ses fonctions pour trois années supplémentaires, et ce, malgré de fortes pression pour l’évincer. Les États-Unis tout comme le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et 43 députés français, avaient expressément demandé son remplacement.

Un lobbying franco-israélien contre la juriste

Dans une lettre portée par Caroline Yadan, des parlementaires français ont exhorté le ministère des Affaires étrangères à empêcher la reconduction de Francesca Albanese, l’accusant d’« antisémitisme ». En dépit de ces pressions d’ordre politique et communautaire, la juriste a été confirmée dans son rôle le 1er avril.

Dans un entretien accordé à Off Investigation, Francesca Albanese est revenue avec fermeté sur les attaques dont elle a été la cible, notamment en France. « Une quarantaine de parlementaires français ont cherché à me diffamer et continuent à m’insulter. Ils devraient avoir honte », a-t-elle déclaré.

Lire sur le sujet : L’experte de l’ONU, qui accuse Israël de « génocide », victime de menaces

La juriste italienne a également souligné qu’une enquête avait été menée à la suite des accusations portées contre elle : « Il a été conclu que je ne suis pas antisémite. Ce que je fais, c’est critiquer fermement un État — l’État d’Israël — qui maintient une occupation illégale, pratique l’apartheid et, aujourd’hui, commet des actes de génocide sous les yeux de la communauté internationale ».

« J’ai déjà vécu des campagnes de ce type »

Francesca Albanese précise avoir volontairement évité les médias pendant les jours précédant la décision de reconduction, préférant se concentrer sur la situation en Palestine :

« Je me suis concentrée sur Gaza, sur la Cisjordanie, sur ce qui se passait aux Nations unies concernant la Palestine et rien d’autre. J’ai déjà vécu des campagnes de ce type. Ce qu’ils disent de moi ne me blesse plus. Mais ce qui me fait le plus mal, c’est qu’il y a des enfants qui se font tuer jour après jour et qu’on les ignore. Moi, j’ai une voix et je dois l’utiliser. »

À la question de savoir si elle ressentait une forme de pression suite à cette polémique, elle répond sans détour : « La seule pression que je ressens, elle vient des gens qui meurent chaque jour : des journalistes, des médecins, des artistes, des femmes, des hommes, des enfants — tués uniquement parce qu’ils sont palestiniens. »

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