Après plus de quarante ans de détention, le militant pro-palestinien libanais Georges Ibrahim Abdallah sera libéré le 25 juillet prochain. La cour d’appel de Paris a validé sa libération conditionnelle, accompagnée de son expulsion vers le Liban. Âgé de 74 ans, il est actuellement incarcéré à la prison de Lannemezan, dans les Hautes-Pyrénées.
La cour d’appel de Paris a ordonné, ce jeudi, la libération de Georges Ibrahim Abdallah, condamné à perpétuité en 1987 pour ses activités au sein du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Selon une source judiciaire, cette libération est conditionnée à son expulsion du territoire français.
Incarcéré depuis 1984
Arrêté à Lyon en 1984, l’ancien membre du FPLP avait été condamné pour complicité dans les assassinats de Charles R. Ray, attaché militaire de l’ambassade des États-Unis, et de Yacov Barsimantov, conseiller à l’ambassade d’Israël. Georges Ibrahim Abdallah a toujours nié sa responsabilité directe dans ces attentats, tout en assumant leur portée politique, qu’il a qualifiés d’« actes de résistance » contre « l’oppression israélienne et américaine ».
Éligible à une libération depuis 1999, Georges Abdallah et ses soutiens réclamaient depuis longtemps sa sortie de prison. La justice française avait rejeté la majorité de ses demandes. En janvier 2013, la chambre d’application des peines de Paris avait accepté sa libération, sous condition d’expulsion, mais le ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls, avait refusé de signer l’arrêté nécessaire. La Cour de cassation avait annulé cette décision en avril 2013.
Expulsion vers le Liban
La libération annoncée ce jeudi fait suite à une nouvelle demande déposée en juin 2023 par son avocat Me Jean-Louis Chalanset, successeur de Jacques Vergès. Selon plusieurs sources, Georges Ibrahim Abdallah devrait être escorté jusqu’à l’aéroport de Tarbes, puis à Roissy, où il prendra un vol pour Beyrouth.
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Le Liban, qui réclame sa libération depuis des années, a confirmé par écrit à la cour d’appel qu’il organiserait son retour. Il pourra ainsi finir ses jours dans son village natal de Kobayat, au nord du Liban.
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