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Économie : l’Espagne, moteur inattendu d’une Europe en berne

L’économie espagnole se démarque nettement en Europe, affichant une croissance bien supérieure à la moyenne du continent. Ce dynamisme, qualifié par certains de « miracle espagnol », est attribué aux réformes sociales mises en place depuis 2018 par le Premier ministre Pedro Sanchez, en contraste avec les politiques d’austérité adoptées ailleurs en Europe. Zoom

Alors que l’Europe subit les effets des politiques d’austérité et des tensions commerciales croissantes avec les États-Unis, l’Espagne se distingue par sa résilience économique. Bruxelles a revu à la hausse ses perspectives pour le pays, seule grande économie de la zone euro à maintenir un rythme de croissance soutenu, grâce à une forte demande interne, une amélioration du marché du travail et des réformes sociales ambitieuses.

Hausse des salaires et réformes sociales

Augmentation du salaire minimum (+54 % en six ans), l’indexation des retraites sur l’inflation, le plafonnement des tarifs énergétiques ou encore l’instauration d’une taxe sur les « superprofits »…, le gouvernement espagnol marqué à gauche démontre une vitalité économique surprenante, malgré un climat européen incertain et les répercussions du protectionnisme américain.

Selon une estimation préliminaire de l’Institut national de la statistique (INE), le PIB espagnol a progressé de 0,7 % au deuxième trimestre, contre 0,6 % au trimestre précédent. Ce résultat dépasse les projections de la Banque d’Espagne. « L’économie espagnole a conservé son dynamisme (…), cela nous place en tête des économies avancées, non seulement en Europe, mais également à l’échelle mondiale », s’est félicité dans une déclaration vidéo le ministre de l’Économie, Carlos Cuerpo.

La croissance de l’Espagne repose en grande partie sur la forte consommation intérieure, elle-même stimulée par l’augmentation des revenus, les réformes sociales et la création d’emplois. L’investissement privé, en particulier dans le secteur de la construction, a grimpé de 2,1 %, tandis que les dépenses des ménages ont augmenté de 0,8 %, illustrant la bonne santé du pouvoir d’achat.

Peu exposé à la « guerre » commerciale avec Trump

À titre de comparaison, le reste de l’Union européenne est à la traîne. En mai, la Commission européenne a revu à la baisse ses prévisions de croissance pour l’ensemble du bloc : 0,9 % seulement pour l’UE, avec 0 % pour l’Allemagne et 0,6 % pour la France. Cette dynamique espagnole a également un effet positif sur le marché de l’emploi : le taux de chômage est tombé à 10,29 % fin juin, le niveau le plus bas enregistré depuis la crise financière de 2008, selon l’INE.

Les projections du gouvernement indiquent que cette tendance à la baisse devrait se poursuivre. Concernant les tensions commerciales, notamment les droits de douane américains récemment renégociés à hauteur de 15 % sur les produits européens exportés, Carlos Cuerpo s’est voulu rassurant : « l’impact sera limité en 2025 », a-t-il affirmé mi-juin, rappelant que seulement 5 % des exportations espagnoles sont destinées aux États-Unis, ce qui réduit considérablement l’exposition du pays par rapport à d’autres partenaires européens.

Lire sur le sujet : Pas d’armes pour Israël : l’Espagne ne sera pas complice d’un génocide

Une diplomatie cohérente

Dans le même temps, l’exécutif espagnol poursuit son agenda social, avec par exemple l’allongement des congés parentaux, applicable immédiatement, renforçant les droits des familles. Enfin, sur le plan géopolitique, l’Espagne est l’un des rares pays européens à avoir pris des mesures concrètes face au génocide israélien à Gaza, confirmant un positionnement à contre-courant, tant sur le plan économique que diplomatique.

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