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Après deux ans d’arrêt, Bethléem rallume les lumières de Noël

Après deux ans d’interruption liée au génocide à Gaza, la ville de Bethléem s’est à nouveau illuminée pour Noël. En 2023 comme en 2024, la municipalité palestinienne, située en Cisjordanie occupée, avait annulé les festivités publiques en signe de solidarité avec les Palestiniens de Gaza, alors sous les bombardements de l’armée israélienne.

Ce samedi soir, la traditionnelle illumination du sapin de Noël renaît à Bethléem, sous les applaudissements de la foule, après deux ans d’interruption. « Nous voulons redonner de l’espoir aux Palestiniens, malgré la situation catastrophique à Gaza », a affirmé Lucy Talgieh, adjointe au maire. Devant l’église de la Nativité, des milliers de personnes se sont joyeusement rassemblés : Palestiniens de Bethléem, chrétiens de Jérusalem, rejoints par quelques groupes de pèlerins étrangers venus à l’approche de Noël.

« Il faut redessiner un sourire sur le visage de nos enfants »

En présence du maire Nicola Canawati et de représentants de plusieurs confessions chrétiennes, le grand arbre de Noël orné d’une étoile rouge scintillante s’est illuminé, ce samedi, sous les vivats d’une foule compacte réunie sur la place de la Mangeoire, devant la basilique de la Nativité.

La reprise des festivités, sous le patronage de Ramzi Khoury, en charge des affaires chrétiennes au sein de l’Autorité palestinienne, se veut un acte de résilience pour les 33 000 habitants de Bethléem, frappés par une vague d’émigration depuis le début du génocide à Gaza. « Il faut redessiner un sourire sur le visage de nos enfants, leur rappeler la part lumineuse de leur ville », poursuit Lucy Talgieh.

Deux ans d’interruption en solidarité avec Gaza

La saison est officiellement lancée : elle ne s’arrêtera pas au Noël catholique du 25 décembre, mais se prolongera jusqu’à la fête orthodoxe du 7 janvier. Certains musulmans palestiniens de Cisjordanie ont aussi bravé les barrages israéliens pour venir. « Nous voulons célébrer et être avec nos frères et sœurs à Bethléem pour profiter de cette journée », assurent-ils.

Depuis le début du génocide à Gaza, la colonisation en Cisjordanie s’est intensifiée. Bethléem est restée relativement calme, bien que la ville ait subi des violences israéliennes. L’économie locale, très dépendante du tourisme, a été durement frappée par la guerre. Les touristes étrangers, habituellement nombreux, ont cessé de venir.

De plus, les restrictions israéliennes, notamment les checkpoints, rendent les déplacements palestiniens difficiles. « Les chrétiens de Ramallah ne peuvent pas venir à cause des barrages », explique Mohammed Sabeh, dénonçant l’attitude des soldats israéliens. À Jérusalem, située à seulement huit kilomètres, le quartier chrétien avait aussi renoncé à ses décorations de Noël.

Lire sur le sujet : Noël : À Bethléem, les cœurs ne sont pas à la fête

Le tourisme reprend timidement

Depuis quelques mois apparaît un timide retour à Bethléem : de petits groupes venus surtout d’Asie, d’Amérique du Sud et d’Europe de l’Est. Mais ceux qui envisagent un pèlerinage « continuent à avoir peur puisqu’il n’y a pas de fin de la guerre officiellement », souligne Fabien Safar, guide et directeur de Terra Dei, organisatrice de pèlerinages en Terre sainte.

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