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lundi 06 mai 2024

Amnesty International : « Jusqu’où ira le recul des droits en France ? »

Dans son rapport annuel publié ce mercredi, Amnesty International dénonce les discours racistes et stigmatisants de plus en plus décomplexée en France. La directrice de l’action de l’ONG Nathalie Godard sonne l’alerte sur « le recul des droits et des libertés » dans le pays. Focus

Amnesty International a publié ce mercredi son rapport annuel mondial alertant sur une « érosion » des droits humains en France sur l’année 2023.

Le rapport critique les « restrictions excessives » au droit de manifester, le déni des discriminations systémiques ou encore l’introduction de la surveillance algorithmique. « Jusqu’où ira le recul des droits et des libertés en France ? » s’alarme Nathalie Godard, directrice de l’Action d’Amnesty International France.

« La situation des droits humains en France se dégrade »

La loi sur la surveillance associée à l’intelligence artificielle, présentée comme « expérimentale » pour les Jeux olympiques 2024, inquiète Amnesty, qui craint une extension « excessive des pouvoirs de police en élargissant l’arsenal des équipements de surveillance de façon permanente ».

L’organisation déplore également l’usage abusif de la force de l’ordre lors de manifestations, notamment contre la réforme des retraites ou en soutien aux Palestiniens. Amnesty cite dans son rapport « des dispersions violentes et des matraquages aveugles ».

Lors d’une conférence de presse, Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France, a déploré une dégradation « des droits humains et du respect des droits humains en France » :

« La situation des droits humains et du respect des droits humains en France se dégrade. Il y a de plus en plus de discours de haine décomplexée, de plus en plus de remise en cause du droit international (….) C’est vraiment un signe mauvais pour l’avenir de notre pays »

La tolérance face aux discours racistes et stigmatisants

Nathalie Godard, directrice de l’Action d’Amnesty International France, évoque également « le déni qui reste très fort sur l’impact des discours racistes et stigmatisants qui concernent les personnes musulmanes en France ».

Elle exprime des préoccupations quant à la liberté d’expression notamment « sur les questions d’appel à la haine » notant que l’infraction d’apologie du terrorisme « est définie de manière extrêmement vague et subjective ce qui représente en soi un risque d’atteinte à la liberté d’expression ».

Cette question prend une nouvelle ampleur suite aux convocations successives pour « apologie du terrorisme » du syndicaliste Anass Kazib, de la journaliste Sihame Assbague, de Rima Hassan et enfin de la députée LFI Mathilde Panot suite à des déclarations critique sur l’offensive militaire d’Israël à Gaza.

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