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Affaire Iquioussen : des personnalités de gauche dénoncent « des entraves toujours plus graves à l’État de droit »

Dans une tribune publiée sur Médiapart, plusieurs intellectuels, journalistes, chercheurs et politiques ont exprimé leur refus de l’expulsion de Hassan Iquioussen au nom de la défense de l’Etat de droit. Mizane.info a consulté le texte. 

« La menace d’expulsion martialement prononcée par le ministre de l’intérieur contre Hassan Iquioussen est la mise en œuvre de l’aggravation de l’arsenal législatif raciste et spécifiquement islamophobe voté et promulgué sous Macron avec la « loi » Séparatisme, la loi « Asile-immigration » où l’asile n’est qu’un mot mais aussi les fermetures nombreuses de mosquées et/ou la dissolution du CCIF parmi d’autres associations communautaires. »

Le propos est clair et il émane d’une tribune publiée sur Médiapart et signée par une quarantaine de personnes dont plusieurs intellectuels et politiques proches de la gauche populaire.

François Burgat (CNRS-IREMAM), Daniel Mermet (journaliste), Patrick Braouzec (ancien député et ancien maire de Saint-Denis), Azzedine Taibi (maire de Stains), Didier Lestrade (fondateur d’Act Up Paris), Françoise Vergès (politologue, féministe décoloniale), Rony Brauman, (médecin, ex-président de MSF), Alain Gresh (journaliste), Gilles Manceron (Historien), Gabriel Hagaï (rabbin), Georges Gumpel (Partie Civile au procès de Klaus Barbie) font partie de ces signataires parmi d’autres.

Une tribune dans laquelle les signataires dénoncent les atteintes à l’Etat de droit d’une politique du ministère de l’Intérieur peu soucieuse du respect des droits de l’Homme.

« Il faut défendre Hassan Iquioussen, écrivent-ils, et refuser fermement son expulsion. Celle-ci atteste des entraves toujours plus graves à l’État de droit et la désignation, par la République française, d’ennemis intérieurs. »

Pour les signataires, « la question du positionnement doctrinal et religieux de l’imam menacé par Gérald Darmanin importe peu ».

« Hassan Iquioussen est né en France. Il a dans ce pays des enfants et petits-enfants. Sa vie est ici où, en outre, il est lié à des personnalités politiques du Nord. S’il est avéré qu’il a commis des délits d’antisémitisme ou d’homophobie, c’est en France qu’il doit en rendre compte. »

Une expulsion, signe de la dérive politique d’un gouvernement aligné sur les positions de l’extrême droite française.

« Le ton martial de Darmanin sous les applaudissements des députés Rassemblement national est une étape supplémentaire dans la menace que fait peser sur les Musulmans de France le racisme institutionnel », évoque la tribune.

Une position qui s’ajoute à celles des députés Nupes Damien Guiraud et Manuel Bompard qui ont tout deux condamné la décision d’expulsion. Un « fait du Prince » a commenté le premier, sur fond de procédures « douteuses » et de « décisions arbitraires ».

Manuel Bompard avait quant à lui estimé sur CNews qu’il «revenir dans les principes de l’Etat de droit, et le principe de l’Etat de droit c’est la justice», avant de marteler «si cette personne a fait des choses qui sont contraires aux lois de la République, elle doit être traduite devant le justice mais en tout cas elle ne doit pas être expulsé».

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