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« Accepter de perdre nos enfants » : tollé après les propos du chef de l’armée

Le chef de l’armée française, le général Fabien Mandon, a provoqué une vive polémique après avoir affirmé, mardi, au Congrès des maires que la France devait « accepter de perdre ses enfants » face à l’imminence d’une guerre avec la Russie. Des responsables politiques ont aussitôt dénoncé des propos jugés alarmistes et irresponsables.

Le chef d’état-major des Armées, le général Fabien Mandon, a fait sensation mardi lors de son passage au Congrès des maires. Évoquant l’imminence d’une guerre avec la Russie de Vladimir Poutine, il a exhorté les élus à préparer leurs administrés. « Il faut accepter de perdre nos enfants, de souffrir économiquement », a-t-il lancé. Des déclarations qui ont immédiatement fait réagir de nombreux responsables politiques.

Vers une guerre imminente contre la Russie ?

Les maires de France se retrouvaient mardi pour leur congrès annuel. Une occasion d’aborder le manque de moyens locaux et les difficultés socio-économiques sous l’ère d’Emmanuel Macron. Mais une autre intervention a marqué la journée : celle du général Mandon, chef d’état-major des armées, assurant que la France devait se préparer à un conflit armé « dans trois ou quatre ans » contre la Russie.

« On a tout le savoir, toute la force économique et démographique pour dissuader le régime de Moscou (…). Ce qu’il nous manque, et c’est là où vous avez un rôle majeur, c’est la force d’âme pour accepter de nous faire mal pour protéger ce que l’on est », a affirmé le plus haut gradé français devant les élus.

« Il faut accepter de perdre nos enfants, de souffrir économiquement. Si nous ne sommes pas prêts à cela, alors nous sommes en risque. Il faut en parler dans vos communes »

Jean-Luc Mélenchon exprime son « désaccord total »

Le chef d’état-major des Armées a en outre sollicité des maires la mise à disposition locale « d’espaces » pour des entraînements de l’armée de terre. Ce mercredi, le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a été l’un des premiers à exprimer son « désaccord total » face aux propos du général Fabien Mandon.

« Je veux exprimer un désaccord total avec le discours du chef d’État-major des armées. Ce n’est pas à lui d’aller inviter les maires ni qui que ce soit à des préparations guerrières décidées par personne », a réagi Mélenchon sur X.

« Un chef d’état-major des Armées ne devrait pas dire ça », a renchéri le groupe LFI dans un communiqué. Même critique du patron du Parti communiste Fabien Roussel : « C’est NON ! 51 000 monuments aux morts dans nos communes ce n’est pas assez ? Oui à la défense nationale mais non aux discours va-t-en-guerre insupportables ! », a-t-il écrit sur X.

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Des antécédents du même acabit

L’ancienne candidate Ségolène Royal a dénoncé des « déclarations délirantes, qui vont renforcer l’anxiété des jeunes déjà au plus bas ». Même son de cloche du côté du vice-président du RN, Sébastien Chenu, qui a estimé que le général Mandon n’avait pas « la légitimité » pour tenir de tels propos et a parlé d’« une faute ».

En octobre dernier, ce même général, revendiquant avoir « tué en Afghanistan », avait déjà estimé qu’un affrontement entre l’Otan et la Russie était probable, évoquant – là encore – un horizon de « trois, quatre ans ».

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