Dans une tribune, publiée mardi, plus de 200 ONG demandent la fin du programme d’aide humanitaire à Gaza (GHF), soutenu par les États-Unis et Israël. Les signataires dénoncent un programme dangereux qui a causé la mort de 600 Palestiniens venus chercher de la nourriture, en seulement quatre semaines. Zoom.
Dans une tribune commune publiée, ce mardi, plus de 200 ONG appellent à mettre fin au programme de distribution d’aide à Gaza, soutenu par Israël et les États-Unis, et géré par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF). Selon elles, ce système est « conçu pour entretenir un cycle de désespoir, de danger et de mort ».
Mourir de faim ou mourir sous les balles israéliennes
« Aujourd’hui, les Gazaouis sont devant ce choix : soit mourir de faim, soit mourir sous les balles en essayant de trouver de la nourriture pour leur famille », dénoncent les signataires, qui réclament la fermeture immédiate de la GHF.
Depuis le début du génocide israélien sur Gaza, les ONG internationales assuraient la distribution de l’aide dans environ 400 lieux. En comparaison, la Fondation israélo-américaine n’a ouvert que quatre centres : trois dans le sud et un dans le centre de l’enclave, aucun dans le nord.
Cette rareté oblige les Palestiniens à parcourir de longues distances à pied pour atteindre les hangars de la GHF, souvent surveillés par l’armée israélienne. Le communiqué décrit ces centres comme dangereux et dégradants, avec une seule entrée et une militarisation forte.
Plus de 500 Palestiniens sont morts depuis l’ouverture du GHF
Depuis le lancement du programme le 27 mai, « plus de 500 Palestiniens ont été tués et près de 4 000 blessés simplement en essayant d’accéder à de la nourriture ou de la distribuer », selon les ONG.
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Les tirs de l’armée israélienne aux abords de ces centres seraient quotidiens. L’armée évoque des tirs de sommation, mais le journal Haaretz a révélé que des soldats israéliens ont reçu l’ordre de tirer sur des foules non armées.
« Les forces israéliennes et les groupes armés – dont certains opèrent avec le soutien des autorités israéliennes – ouvrent désormais régulièrement le feu sur des civils désespérés qui risquent tout pour survivre »
« Ceci n’est pas une réponse humanitaire »
« Aujourd’hui, les Palestiniens de Gaza sont confrontés à un choix impossible : mourir de faim ou risquer d’être abattus alors qu’ils tentent désespérément d’obtenir de la nourriture pour nourrir leur famille », déplorent-elles encore. « Ceci n’est pas une réponse humanitaire », conclut le communiqué.
Les ONG appellent enfin les États du monde entier à exiger la fermeture de la FHG, dirigée par d’anciens militaires, afin de permettre le retour des ONG civiles et neutres dans l’enclave.
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