Le mardi 24 juin, un arrêté ministériel a ordonné le gel des avoirs de ‘Issa Meyer, propriétaire de la maison d’édition Ribât. Cette mesure administrative, décidée par les ministres de l’Intérieur et de l’Économie, est valable pour une durée de six mois renouvelables. L’éditeur n’a pas encore réagi.
Après le gel des avoirs des éditions Sarrazins en mars dernier, la liste continue de s’allonger. Ce mardi, un arrêté émanant du ministère de l’Intérieur a ordonné le gel des fonds du propriétaire de la maison d’édition Ribât, ‘Issa Meyer.
Une édition musulmane indépendante et diversifiée
« Les fonds et ressources économiques qui appartiennent à, sont possédés, détenus ou contrôlés par M. T. MEYER, alias Issâ Ar-Rûmî, alias Issâ Meyer (…) font l’objet d’une mesure de gel des avoirs pour une durée de six mois à compter de la publication du présent extrait au Journal officiel de la République française. »
Fondée en 2018, l’édition Ribât se présente comme « une maison d’édition indépendante qui se donne pour mission de promouvoir l’Histoire de l’Islâm et de sa civilisation ainsi que des hommes et des femmes qui l’ont bâtie ». Ribât s’est fait connaître en éditant certains ouvrages ayant reçu un accueil plutôt favorable au sein de la communauté musulmane francophone.
Parmi les titres les plus connus, on peut citer Le Roman des Janissaires, Le Roman des Andalous, Femmes d’Islam, Héros de l’Islam ou encore Le Feu et la Foi. L’édition est diversifié à travers plusieurs domaines notamment l’histoire, la jurisprudence islamique, le roman ou encore les portraits biographiques de personnalités musulmanes.

La chasse aux sorcières continue…
Après la dissolution des éditions Nawa en 2021, puis le gel des avoirs des éditions Sarrazins en mars dernier, ainsi que ceux des dirigeants de l’IESH, les arrêtés successifs du ministère de l’Intérieur prennent des allures d’une véritable chasse aux sorcières au sein de la communauté musulmane.
L’auteur ‘Issa Meyer, domicilié en Angleterre, dispose d’un délai de deux mois pour contester l’arrêté ministériel.