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lundi 29 avril 2024

Une tribune dénonce les propos islamophobes d’Edouard Philippe

Une tribune dénonce les propos islamophobes d'Edouard Philippe Mizane.info

Une tribune, co-signée par une cinquantaine de personnalités, dénonce les propos de l’ancien ministre Edouard Philippe qui appelle, dans son dernier ouvrage, à prévoir « un droit et une organisation spécifique aux musulmans ». Une rupture avec la loi de 1905 et une discrimination assumée de bien mauvaise augure pour les musulmans de France. Focus

« Il s’agit d’une rupture dans l’égalité de traitement des religions » déclare le texte de l’économiste Pierre Khalfa dans une tribune collective, co-signée par une cinquantaine de personnalités, et publiée sur le nouvel obs. Cette affirmation vise les propos islamophobes de l’ancien premier ministre Edouard Philippe rédigés dans son dernier livre « Des lieux qui disent » (JC Lattès).

Le maire du Havre envisage ni plus ni moins, dans son dernier essai, un traitement différencié de l’islam et « des obligations particulières imposées aux fidèles et aux responsables des communautés musulmanes ».

Une législation spécifique pour l’Islam en France

« C’est la première fois qu’un responsable politique de ce niveau envisage explicitement un traitement différencié des religions et une remise en cause aussi brutale de la loi de 1905. » indique la tribune co-signée, entre autres, par les universitaires Bertrand Badie, Raphael Liogier ou encore le sociologue Eric Fassin.

En effet, dans son ouvrage « Des lieux qui disent », Edouard Philippe déclare qu’il faudra sans doute prévoir « un droit et une organisation spécifique aux musulmans ». Des propos discriminants qu’il réitère, face à la journaliste Léa Salamé, dans une interview à France Inter le 13 septembre :

« La loi de 1905 ne sera peut-être pas en mesure de traiter la spécificité de l’islam. Il se peut qu’un jour cette question d’une organisation spécifique (pour l’islam) sera posée. »

La tribune rappelle que la loi de 1905, qui instaure la séparation des pouvoirs publiques et du religieux, avait déjà été suspendu par les autorités françaises durant l’époque coloniale en Algérie « ce malgré la demande des responsables musulmans ».

« Il s’agit, en rupture complète avec la loi de 1905 d’une volonté de contrôle d’une religion par la puissance publique et donc de la fin de la séparation entre religieux et politique puisque le pouvoir aurait la possibilité, selon les mots même d’Edouard Philippe, de dire son mot sur l’organisation du culte musulman. »

Inégalité de traitement devant la loi

Le texte affirme également qu’au-delà même de la remise en cause de la loi de 1905, il s’agit fondamentalement de remettre en cause l’égalité des citoyens devant la loi.

Puisque l’islam devrait être traité différemment des autres religions, selon Edouard Philippe, ce serait donc la fin assumée de la liberté de culte pour les musulmans de France. Le maire du Havre juge cette législation nécessaire car l’islam serait « travaillé par des aspirations obscurantistes ».

« On voit là où aboutit la hantise de l’islam et une islamophobie qui maintenant s’assume sans vergogne. » conclut la tribune.

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