Edit Template

Un rapport du G20 alerte sur une « crise des inégalités » dans le monde

Un rapport publié ce mardi, rédigé par un collectif d’experts et supervisé par le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz, met en garde contre les conséquences – économiques, sociales et démocratiques – d’inégalités devenues extrêmement profondes à l’échelle mondiale.

Un rapport supervisé par le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz alerte sur l’impact provoqué par des inégalités très profondes à l’échelle mondiale. Près de la moitié des richesses produites entre 2000 et 2024 ont été captées par 1 % des individus les plus aisés, tandis que les 50 % les plus modestes n’en ont reçu qu’1 %, selon le document commandé par la présidence sud-africaine du G20.

Des écarts béants de richesse dans le monde

Ce rapport tire la sonnette d’alarme concernant l’ampleur prise par les écarts de richesse dans le monde. Piloté par le prix Nobel d’économie, il dénonce une « crise des inégalités » et recommande davantage de justice fiscale. « Le monde admet que nous affrontons une urgence climatique, il est temps de reconnaître que nous faisons aussi face à une urgence liée aux inégalités », explique Joseph Stiglitz.

Cette menace doit être combattue « en urgence », soulignent les experts, car les conséquences sociales et environnementales sont majeures. « L’inégalité rend l’existence plus fragile, [et] nourrit frustration et ressentiment, lit-on dans le rapport. Cela entraîne instabilité politique, perte de confiance dans la démocratie, hausse des conflits et affaiblissement de la coopération internationale ».

La mondialisation, principale responsable des inégalités

Ce constat entre en résonance avec les mouvements de contestation de la « gen Z » ayant récemment touché le Népal, le Pérou, Madagascar, le Sri Lanka ou encore le Maroc, dans un contexte de défaillance des services publics. Les États les plus inégalitaires auraient un risque sept fois supérieur de connaître un recul démocratique.

Si la mondialisation des trente dernières années est, selon le rapport, responsable d’un tel fossé, elle n’est pas l’unique facteur. Les auteurs évoquent également les progrès technologiques, la transition économique (industrie vers services), la pandémie de Covid-19 (ayant plongé les pays vulnérables dans la spirale de la dette), l’inflation galopante, ainsi que la politique protectionniste du président américain Donald Trump.

« Les grandes richesses peuvent fragiliser la démocratie, car leurs détenteurs exercent souvent une influence excessive sur l’économie et la vie publique », ajoutent les experts.

Lire sur le sujet : Millionnaires en hausse et pauvreté record : le grand écart français

Les préconisations du rapport

Les inégalités freinent également la croissance puisque, écrivent-ils, « si une partie importante de la population n’accède ni à l’éducation, ni aux soins, ni à une alimentation correcte, sa productivité diminue – et l’économie s’en trouve affaiblie ». Le rapport dénonce enfin « une fiscalité devenue moins progressive » avec, dans de nombreux pays, « des taux d’imposition des sociétés et des individus les plus riches en chute spectaculaire ».

Pour réduire ces écarts, les auteurs proposent des mesures de justice fiscale, une contribution accrue des multinationales et des plus fortunés, la stabilisation des prix, le démantèlement des grands monopoles ou la restructuration des dettes des pays en développement. Autant dire une réforme qui semble difficilement réalisable.

A lire également :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Prouvez votre humanité: 2   +   3   =  

NEWSLETTER

PUBLICATIONS

À PROPOS

Newsletter

© Mizane.info 2017 Tous droits réservés.

slot777