Un ancien diplomate iranien révèle les détails d’un vaste complot visant à éliminer en Iran le guide suprême et 400 personnalités influentes.
L’ancien diplomate et expert iranien Amir Moussawi a révélé que ce qui se préparait pour l’Iran le jour de lancement de l’offensive israélienne contre l’Iran vendredi 13 juin est « une opération de coup d’État militaire » qui avait pour but d’éliminer le guide suprême l’ayatollah Ali Khamenei et 400 autres personnalités.
« Les radars terrestres déployés autour de l’Iran dans les bases militaires américaines, auxquels s’ajoutent les agents locaux à l’intérieur projetaient une opération complexe que je considère être une opération de coup d’État militaire », a-t-il affirmé lors d’une interview avec la chaine de télévision irakienne al-Rabiaa TV.
« Si l’opération planifiée dans les premières heures avait réussi, 400 personnalités auraient été éliminées. Au moins 400 personnalités étaient visées, des personnalités politiques, militaires, sécuritaires, religieuses, académiques, médiatiques… ». Parmi ces 400 personnes, « Khamenei, le président iranien, le chef du Parlement, et les chefs militaires », étaient ciblées a-t-il ajouté. Et d’insister : « Oui son objectif était d’éliminer l’imam Khamenei ».

À la question de savoir pourquoi seuls des chefs militaires et des scientifiques nucléaires ont été éliminés, Amir Moussawi a assuré que « l’opération a été dévoilée pendant son exécution ». « Certaines opérations n’ont pu être maîtrisées et il s’est passé ce qu’il s’est passé. Certains se sont élevés en martyrs, dont certains lorsque leurs maisons ont été frappées », a-t-il expliqué.
Le rôle supposé du mouvement bahaï
Interrogé dans une autre chaîne de télévision irakienne, al-Taghyir, il a révélé que les agents internes impliqués dans cette opération appartiennent entre autres au mouvement bahaï. « Le mouvement qui a été chargé de cette question à l’intérieur est essentiellement le mouvement bahaï », dont le siège se trouve à Haïfa, a-t-il précisé.
« Le mouvement bahaï s’est chargé de cette question avec la collaboration de Reza Pahlavi, le fils du chah, qui réside aux États-Unis et certains protagonistes des Moudjahidine du peuple et d’autres parties. S’ajoutent des protagonistes étrangers dont l’identité n’a pas encore été divulguée. Ils ont été entraînés 8 mois à l’avance et munis d‘équipements ultra sophistiqués qui ont été introduits en Iran », a déclaré le diplomate iranien.
Pour Amir Moussawi, « cette opération de coup d’état devait être similaire à l’opération qui avait été perpétrée contre docteur Mossadegh en 1953. Les Américains sont passés maîtres dans ce genre d’opérations terroristes ».
Menaces explicites de Washington et Tel‑Aviv
Depuis le début de la campagne de bombardements israéliens en Iran, les dirigeants israélien et américain multiplient leurs menaces contre le numéro un iranien ces derniers jours. Mardi, le président américain Donald Trump a déclaré que les États-Unis savaient où se cachait le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, mais qu’ils ne souhaitaient pas sa mort. « Nous n’allons pas le tuer, du moins pas pour l’instant. Mais nous ne voulons pas que des missiles soient tirés sur des civils ou des soldats américains. Notre patience est à bout », a déclaré Trump.
Les Israéliens avaient informé l’administration Trump qu’ils avaient élaboré un plan crédible pour éliminer Khamenei. Mais des responsables de la Maison-Blanche ont informé les Israéliens que Trump s’opposait à une telle initiative. Les responsables de l’administration craignaient que ce plan n’enflamme le conflit et ne déstabilise potentiellement la région.
Lundi, Netanyahou avait estimé que tuer l’ayatollah Ali Khamenei « mettra fin au conflit » entre Israël et l’Iran. « Cela ne mènera pas à une escalade du conflit, cela mettra fin au conflit », a-t-il affirmé dans une interview accordée à la chaîne de télévision américaine ABC.
Le Premier ministre israélien multiplie les interviews dans la presse américaine, alors que le Parti républicain du président Donald Trump est divisé entre néoconservateurs, qui souhaitent que les États-Unis interviennent en soutien à Israël contre l’Iran, et des figures « MAGA », qui refusent tout rôle pour les États-Unis.