Après la riposte iranienne contre des bases américaines au Qatar et en Irak, le président US Donald Trump a annoncé lundi soir un cessez-le-feu de 24 heures entre Israël et l’Iran. Israël a accepté tardivement la trêve, tandis que l’Iran a rejeté tout accord « tant qu’Israël continuait son agression illégale ». Ce mardi matin, les échanges de missiles se poursuivaient entre Téhéran et Tel Aviv. Récap.
En représailles aux bombardements américains sur ses sites nucléaires, Téhéran a lancé lundi soir des missiles sur les bases militaires américaines d’Al-Udeid, au Qatar, et d’Al-Assad, en Irak. Une riposte jugée de « faible intensité » par le président américain Donald Trump, qui a annoncé peu après un cessez-le-feu de 24 heures entre Israël et l’Iran : « À l’issue de cette période, la guerre sera terminée ». Cet accord, difficilement accepté par Israël et d’abord rejeté par l’Iran, n’a pas empêché la poursuite des frappes ce mardi matin, entre Téhéran et Tel Aviv.
Frappes de l’Iran sur deux bases américaines
La télévision iranienne a confirmé, hier soir, le lancement de l’opération « Besharaat-e Fath » (« Bon présage de victoire »), ciblant deux bases américaines au Qatar et en Irak. Selon les autorités de Doha, l’attaque contre la base d’Al-Udeid n’a fait aucune victime. Téhéran a déclaré avoir tiré 14 missiles, soit le même nombre que ceux qui ont frappé ses propres installations nucléaires la veille.
La base d’Al-Udeid, utilisée depuis le 11 septembre 2001 pour la majorité des opérations américaines au Moyen-Orient, abrite plus de 10 000 soldats américains, ainsi que des unités britanniques et françaises. Quant à la base d’Al-Assad, en Irak, elle est la deuxième plus importante des États-Unis dans la région.
Après la riposte iranienne contre les bases américaine, Donald Trump a annoncé sur son réseau Truth Social, un cessez-le-feu de 24 heures entre Israël et l’Iran. Le président américain a déclaré que l’Iran s’abstiendrait de toute attaque pendant douze heures, suivi d’une trêve équivalente d’Israël : « À l’issue de cette période de 24 heures, la guerre sera terminée ».
Un cessez-le-feu difficile à digérer
La radio militaire israélienne a rapporté, dans un premier temps, que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a informé ses ministres de l’accord et demandé de ne pas faire de déclaration publique. Ce mardi matin, le gouvernement israélien a finalement confirmé « avoir accepté la proposition de [Donald Trump] d’un cessez-le-feu bilatéral », tout en affirmant que l’armée « répondra avec force à toute violation du cessez-le-feu ».
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Malgré cela, peu après l’annonce du président américain, une série d’explosions a secoué Téhéran dans la nuit de lundi à mardi. Selon l’agence Tasnim, neuf personnes ont été tuées et 33 blessées dans des frappes israéliennes sur des zones résidentielles de la capitale iranienne. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Seyed Abbas Araghchi, a réagi sur X vers 3h du matin (heure de Paris), en affirmant que l’Iran ne cesserait ses frappes que lorsqu’Israël mettrait fin à son « agression illégale ».
« À l’heure actuelle, il n’y a AUCUN accord sur un cessez-le-feu ou une cessation des opérations militaires », a t-il ajouté. Un responsable iranien a souligné : « Les déclarations d’Israël et des États-Unis sont un leurre pour justifier des attaques contre les intérêts iraniens. En ce moment, l’ennemi attaque l’Iran ».
A peine annoncé, déjà fragilisé
Ce mardi matin, au moins cinq salves de missiles iraniens ont touché plusieurs régions d’Israël : Tel Aviv, le centre du pays, Beersheba au sud, ainsi que Haïfa et la base aérienne de Ramat David au nord. L’Etoile rouge israélienne (équivalent de la Croix-Rouge) a annoncé le décès de trois personnes et huit blessés « suite à l’impact d’un missile dans le sud d’Israël ». Certains médias israéliens évoquent entre 7 et 11 morts.
Peu après, Donald Trump a rappelé sur Truth Social que « le cessez-le-feu est maintenant en vigueur » et demandé aux deux parties de « ne pas le violer ». De son côté, le Conseil de sécurité nationale iranien a affirmé, dans un communiqué, avoir « forcé » Israël à « cesser unilatéralement » la guerre, tout en précisant que la République islamique restait « en alerte » et prête « à riposter à toute agression », peu après l’annonce du cessez-le-feu par Washington.
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