Après plusieurs reports, et malgré les attaques de drones qui ont visé deux de ses navires, la flottille internationale pour Gaza a finalement quitté la Tunisie ce lundi. Les objectifs demeurent clairs, pour les organisateurs : briser le blocus israélien et ouvrir un corridor humanitaire. Récap.
La Flottille Globale Sumud (GSF) a entamé ce lundi la dernière étape de son voyage historique, destiné à briser le blocus illégal imposé par Israël à Gaza. Après plusieurs reports, la flottille internationale a mis le cap sur l’enclave palestinienne assiégée, avec pour but de « briser le blocus israélien » et d’ouvrir un « corridor humanitaire ».
Des navires venus de Grèce, d’Italie et de Tunisie
Ces dernières semaines, le convoi maritime a affronté de nombreux obstacles : deux frappes de drones contre des navires stationnés en Tunisie, des problèmes logistiques ainsi que des pénuries de carburant ont repoussé à plusieurs reprises le départ vers Gaza. Dimanche, 18 bateaux ont quitté Catane en Italie. D’autres dizaines sont partis de Tunisie et de Grèce ce lundi. Tous doivent se retrouver dans les eaux internationales afin de poursuivre ensemble leur route vers Gaza.
« Une vingtaine d’embarcations venues de Barcelone (Espagne) ont appareillé de Bizerte, les dernières tôt lundi matin », explique le photographe Yasemin Acar, membre du comité maghrébin de coordination, qui a partagé sur Instagram des clichés de navires tunisiens prenant également la mer. Ces bateaux espagnols avaient rejoint Bizerte après un séjour perturbé à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.
#GlobalSumudFilotilla ⛵🛳️🚢⛵⛵⛵🇵🇸💜
— Monica φ 🇨🇵🇵🇸🖤 ❤️ 💚 (@MANOUCHKYA) September 14, 2025
La flottille mondiale Sumud composée de centaines de militants et de politiciens de plus de 44 pays, poursuit sa mission à travers la mer Méditerranée pour briser le siège israélien sur #Gaza. pic.twitter.com/13vRAmkJpS
Obstacles et changements de stratégie
Le départ tunisien a été repoussé à plusieurs reprises pour des raisons de sécurité, de retard dans les préparatifs et de conditions météo. La Global Sumud Flotilla (« sumud » signifie « résilience » en arabe), qui inclut aussi des embarcations parties de Corse, Sicile et Grèce, visait initialement une arrivée à Gaza à la mi-septembre, après deux missions déjà bloquées par Israël en juin et en juillet. Le GSF souligne dans un communiqué :
« À la suite de ces changements et face à des conditions de plus en plus hostiles, nous avons dû réduire le nombre de passagers sur plusieurs navires en direction de Gaza. Les bénévoles ont subi des épreuves, des attaques ciblées, et des imprévus liés à l’ampleur de cette mission. Mais ces choix stratégiques permettront de protéger les participants et de préserver l’impact de la mission, illustrant la résilience de ce mouvement mondial pour la Palestine. »
Lire sur le sujet : Flou et incertitude autour de la flottille « Global Sumud »
Le monde n’oublie pas Gaza
« Nous voulons envoyer un message à Gaza, montrer que le monde ne l’a pas oubliée », a déclaré Greta Thunberg à l’AFP depuis le port de Bizerte, avant d’ajouter : « Quand nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n’avons pas d’autre choix que d’agir. »
La Global Sumud Flotilla est aujourd’hui la plus vaste mission maritime civile jamais organisée contre le blocus de Gaza. Elle est coordonnée par des citoyens, marins, médecins, artistes et militants issus de 44 pays, indépendants de tout gouvernement ou parti politique.
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