Plus de 300 écrivains britanniques et irlandais de renom ont signé une pétition, publiée jeudi dernier, appelant à un « boycott immédiat et complet » de toute activité commerciale, culturelle ou professionnelle avec Israël, tant que les habitants de Gaza ne disposeront pas d’un accès suffisant à l’eau potable, à la nourriture et aux soins médicaux. Zoom.
Une pétition réunissant plus de 300 écrivains du monde anglophone, publiée jeudi dernier et relayée lundi par ActuaLitté, appelle à un « boycott total » de l’État d’Israël. Parmi les signataires figurent Zadie Smith, Hanif Kureishi, Irvine Welsh, Jeanette Winterson, Michel Faber, Elif Shafak et Michael Rosen.
L’appel des 200
Le texte invite « tous les citoyens, institutions et gouvernements » à suspendre « immédiatement » toute activité économique, commerciale ou d’échange avec Israël. Les auteurs précisent que l’appel resterait en vigueur « jusqu’à ce que la population de Gaza soit suffisamment approvisionnée en eau potable, nourriture et soins médicaux » et que l’ensemble des aides humanitaires et services essentiels soient rétablis « sous l’égide de l’ONU ».
« Nous, soussignés, écrivains d’Angleterre, du Pays de Galles, d’Écosse et d’Irlande, face à la campagne génocidaire continue de meurtres, de famine et de déplacements infligés aux civils de Gaza, appelons tous les peuples, institutions, gouvernements et États à observer un boycott immédiat et complet de toute forme de commerce, d’échange et d’affaires avec l’État d’Israël. »
Les signataires expliquent que leur démarche répond à l’inefficacité des démarches étatiques pour instaurer un corridor humanitaire. « Les paroles des dirigeants et l’indignation des peuples n’ont pas permis de nourrir Gaza, de protéger les civils ou de leur apporter l’aide nécessaire », écrivent-ils.
Le silence des auteurs français
Les auteurs affirment leur « solidarité avec la résistance palestinienne, juive et israélienne face aux politiques génocidaires du gouvernement actuel ». « Nous le faisons parce que nous refusons de rester inactifs tandis que des enfants et des innocents sont bombardés, abattus ou affamés » soulignent-ils.
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Cet appel du monde littéraire britannique contraste avec le silence qui entoure Gaza dans le milieu du livre et de l’édition en France. Dans un texte, publié mardi, l’éditeur Hassen Jaied s’interroge sur ce mutisme face au génocide israélien : « La France, [qui] aime à se dire héritière des Lumières, patrie des Droits de l’Homme, pays de Victor Hugo (…) se tait. »
« Aujourd’hui, face à Gaza, où sont ces voix courageuses ? Pourquoi la grande majorité se dérobe-t-elle, alors qu’elle se pare volontiers d’engagement lorsqu’il s’agit de causes lointaines et consensuelles ? » déplore l’entrepreneur franco-tunisien.
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