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Reconnaissance de la Palestine : Ottawa et Lisbonne suivent le mouvement

Symbole d’un changement de ligne en réaction au génocide israélien à Gaza ? Après la France, la Grande-Bretagne et le Canada, le Portugal a annoncé hier une reconnaissance d’un Etat palestinien en septembre, lors de l’Assemblée Générale des Nations Unies. Même l’Allemagne, premier soutien d’Israël en Europe, appelle à entamer un processus diplomatique en ce sens. Récap.

Un effet domino en cours ? Après la France, la Grande-Bretagne et le Canada, c’est au tour du Portugal d’annoncer qu’il reconnaîtra un État palestinien en septembre, lors de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies. D’autres pays pourraient suivre : l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Slovénie et Malte se disent également prêts à franchir le pas.

L’isolement diplomatique d’Israël

Alors qu’Israël subit une cascade de revers diplomatiques, ces reconnaissances traduisent un isolement croissant sur la scène internationale. Inquiets de voir s’éloigner définitivement la perspective d’une solution à deux États, la France, le Royaume-Uni, le Canada et le Portugal ont officialisé leur intention de reconnaître l’État de Palestine en septembre à l’ONU.

Même l’Allemagne, pourtant considérée comme le plus fidèle allié d’Israël en Europe, fait évoluer sa position. « Pour l’Allemagne, la reconnaissance d’un État palestinien doit davantage venir à la fin. Mais ce processus doit commencer maintenant », a déclaré Johann Wadephul, chef de la diplomatie allemande, lors d’une visite en Israël jeudi.

Le Canada, troisième membre du G7 à faire cette annonce, a aussitôt suscité de vives réactions de la part d’Israël et des États-Unis. Donald Trump a critiqué la décision du Premier ministre Mark Carney, estimant qu’elle compliquerait les discussions commerciales en cours : notamment sur les droits de douane entre Washington et Ottawa.

« La mobilisation paye »

Le lendemain, jeudi 31 juillet, le gouvernement portugais emboîtait le pas en annonçant à son tour une reconnaissance possible de l’État palestinien à l’ONU en septembre. La réaction israélienne ne s’est pas fait attendre : l’ambassade d’Israël à Ottawa a dénoncé une « campagne de pression internationale déformée », accusée de « durcir la position du Hamas à la table des négociations à un moment critique ».

Pour de nombreux soutiens de la cause palestinienne, ces annonces marquent une avancée. « La mobilisation paye », s’est félicitée la députée européenne Rima Hassan, alors que quinze États occidentaux – parmi lesquels la France, le Canada, l’Espagne, le Portugal, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, ou encore l’Irlande et le Luxembourg – appellent désormais à reconnaître officiellement la Palestine.

Lire sur le sujet : Emmanuel Macron : « J’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine »

Ces gestes suffiront-ils à enrayer la machine de guerre génocidaire ?

Les principaux journaux palestiniens ont unanimement salué cette vague de reconnaissances, perçue comme un signal fort en faveur de la solution à deux États. Dans un éditorial, le directeur de la rédaction du quotidien Al-Quds écrit qu’il s’agit d’une « lumière » qui transperce « les colonnes de fumée obscurcissant l’horizon », alors que Gaza, ravagée par plus de vingt et un mois de génocide, pleure plus de 60 000 morts et que la population crie famine.

Mais ces gestes diplomatiques suffiront-ils à enrayer la machine de guerre génocidaire enclenchée par le gouvernement israélien, aussi bien à Gaza qu’en Cisjordanie, pour empêcher la création d’un État palestinien viable ? La réponse reste incertaine.

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