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Près de 200 000 israéliens ont quitté le pays en deux ans, « c’est un tsunami »

L’un des effets du génocide israélien à Gaza ? Entre le début de l’année 2022 et la mi-2024, 192 000 israéliens ont quitté le pays, selon un rapport présenté lundi à la commission de l’immigration et de l’intégration de la Knesset. Dans le même temps, seuls 66 000 Israéliens sont revenus s’y installer, entraînant un solde migratoire négatif de 125 000 personnes.

Plus de 192 000 citoyens israéliens ont quitté le pays, durablement ou définitivement, entre début 2022 et août 2024, soit la plus grande perte de capital humain jamais enregistrée par Israël en si peu de temps, selon un rapport présenté lundi à la commission de l’immigration et de l’intégration de la Knesset, le Parlement israélien.

Trois causes principales de l’exode des israéliens

Ces dernières années, Israël connaît la plus forte perte de population de son histoire, selon un rapport de la Knesset. Une situation attribuée au génocide perpétré à Gaza, mais aussi à la politique de Benyamin Netanyahou, d’après Haaretz.

Selon le Centre de recherche et d’information de la Knesset, qui a établi le rapport, les causes principales de cette vague d’émigration ont été, chronologiquement, la crise politique interne, les manifestations massives contre la réforme judiciaire du gouvernement et les effets de la « guerre » mené à Gaza depuis le 7 octobre 2023.

Le quotidien Haaretz établit également un lien avec le retour au pouvoir de Benyamin Netanyahou en décembre 2022. « De nombreux Israéliens sont partis à cause de la guerre, mais cette vague a commencé avant le 7 octobre », a souligné le député Gilad Kariv, président de la commission à l’origine du rapport. « Elle a commencé lorsque le nouveau gouvernement a été formé et a lancé son assaut contre la démocratie et les valeurs libérales », a-t-il ajouté.

« Ce phénomène menace la société israélienne »

« Il ne s’agit pas d’une vague d’émigration, mais d’un véritable tsunami d’Israéliens qui choisissent de quitter le pays », a déploré le député centriste Gilad Kariv, président de la commission. « De nombreux Israéliens choisissent de construire leur avenir hors de l’État d’Israël, et de moins en moins choisissent d’y revenir. Ce phénomène menace la résilience de la société israélienne et doit être considéré comme une véritable menace stratégique », a-t-il déclaré.

« Ce n’est pas le destin, mais le résultat des actions du gouvernement, qui ont fracturé la société avant la guerre et négligé le front civil au cours des deux dernières années », a-t-il ajouté. Selon le rapport, 59 400 Israéliens ont quitté le pays en 2022, 82 800 en 2023 – un chiffre record – et près de 50 000 entre janvier et août 2024.

À l’inverse, 29 600 Israéliens vivant à l’étranger sont revenus en 2022, 24 200 en 2023 et 12 100 durant les huit premiers mois de 2024. Soit un solde migratoire négatif de 125 000 personnes sur deux ans et demi.

Lire sur le sujet : Départs massifs des israéliens vers l’Occident depuis le 7 octobre 2023

Le nombre de départs rester élevé en 2025

« Nous pouvons réduire ce phénomène, mais les priorités du gouvernement actuel sont entièrement différentes, ce qui ne fera qu’intensifier cette tendance inquiétante », a conclu Gilad Kariv.

Le nombre de départs resterait élevé en 2025, bien qu’aucun chiffre officiel n’ait encore été publié. Le quotidien Maariv précise que ces émigrants sont principalement jeunes et hautement qualifiés, et que leur départ pourrait avoir des répercussions économiques durables.

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