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Perquisitions chez le député Sébastien Delogu : « On marche sur la tête »

Le député LFI des Bouches-du-Rhône, Sébastien Delogu, a été perquisitionné ce jeudi matin à son domicile et dans sa permanence électorale. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une enquête ouverte pour « vol et recel de vol de documents », faisant suite à une plainte déposée par Isidore Aragones, ancien président du Crif à Marseille. L’élu doit être entendu par la justice ce vendredi. Récap.

Les enquêteurs de la brigade financière ont procédé jeudi matin à une perquisition au domicile du député Sébastien Delogu, avant de se rendre à sa permanence parlementaire pour une 2e perquisition. Selon le parquet local, ces opérations s’inscrivent dans une enquête portant sur des faits présumés de « vol, recel de vol et mise en danger par divulgation d’informations privées », en lien avec une affaire de détournement de fonds au sein de l’entreprise de nettoyage Laser Propreté.

Une « tentative de pression politique »

« Quel est le caractère d’urgence qui peut justifier ces perquisitions ? Si le parquet avait besoin de demander des documents, une audition libre aurait suffi », a rapidement réagi le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard, tout en rappelant qu’il avait, lui aussi, signalé les faits en question.

De son côté, Sébastien Delogu s’est défendu fermement : « Je trouve inadmissible d’être perquisitionné pour un recel de documents alors que je m’efforce de révéler des faits graves à la justice », a déclaré le député, qui doit être entendu ce vendredi en audition libre. Il dénonce notamment, pour sa part, une « tentative de pression politique ».

Retour sur l’affaire

L’affaire remonte à un courrier daté du 6 septembre 2024, dans lequel les députés Delogu et Bompard, accompagnés de pièces justificatives, ont alerté les autorités de possibles abus de biens sociaux et détournements de fonds au sein de Laser Propreté, société chargée notamment de la propreté à la gare Saint-Charles de Marseille.

S’appuyant sur l’article 40 du code de procédure pénale — qui oblige toute autorité publique à signaler un crime ou un délit au procureur — les deux parlementaires ont transmis une série de documents qu’ils jugeaient suspects. Cependant, en octobre 2024, une plainte a été déposée par l’un des individus visés dans leur signalement, invoquant notamment « vol », « recel de vol », « mise en danger par révélation d’informations personnelles en ligne » et « atteinte au secret des correspondances ».

Plainte de l’ancien président du CRIF à Marseille

Selon Le Parisien, la plainte émane d’Isidore Aragones, ancien dirigeant de Laser Propreté et ex-président du Crif Marseille, après la diffusion en ligne de documents relatifs à ses biens immobiliers, son soutien de l’armée israélienne et des projets de voyage en Israël.

Par ailleurs, Delogu avait mentionné, en septembre dernier, une confrontation filmée avec la fille d’Isidore Aragones, qui les avait interpellés dans la rue, les qualifiant d’« antisémites » et se revendiquant « sioniste ».

« J’exerce simplement mes fonctions de parlementaire. Mon devoir est d’alerter la justice quand la loi est bafouée », a insisté Sébastien Delogu, dénonçant ce qu’il considère comme une « attaque contre les lanceurs d’alerte ».

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