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Orléans : des autocollants islamophobes découverts en centre-ville

Des autocollants islamophobes, portant notamment l’inscription « Zone interdite aux musulmans », ont été découverts à Orléans, en centre-ville et sur le campus universitaire. Largement diffusés sur les réseaux sociaux, ces stickers ont suscité l’indignation. Une enquête a été ouverte pour « provocation à la haine en raison de la religion », a indiqué la procureure de la République le jeudi 15 mai. Zoom.

Ce jeudi, le parquet d’Orléans a fait savoir qu’une enquête avait été ouverte pour « provocation à la haine en raison de la religion » à la suite de la découverte de plusieurs autocollant à caractère islamophobe, affichés aussi bien dans les rues du centre-ville que sur le campus universitaire. L’enquête a été confiée à la police judiciaire locale.

Des stickers également collés dans l’université

Repérés mercredi, ces affichages ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux. Il s’agissait d’autocollants portant l’inscription « Zone interdite aux musulmans », accompagnés de pictogrammes interdisant « la prière de rue », « le port du voile », « les rituels religieux » ou encore « les sacrifices ». Un lien renvoyait vers un site internet désormais inaccessible et faisait la promotion de vêtements pour « nationalistes et skinheads ».

Les mêmes affiches ont été retrouvées dans l’enceinte de l’université d’Orléans. Dans un communiqué, l’établissement a déclaré avoir découvert « des autocollants à caractère islamophobe » et précisé qu’il avait « immédiatement retiré ces collages ». L’université a condamné « des propos haineux qui ne sauraient être tolérés » et a officiellement déposé plainte.

Dès mercredi, la préfète du Centre-Val de Loire et du Loiret, Sophie Brocas, a informé avoir saisi la procureure de la République conformément à l’article 40 du code de procédure pénale. Dans une publication sur X, elle a dénoncé « avec la plus grande fermeté l’affichage dans Orléans de messages incitant à la haine, à la violence ou à la discrimination envers la communauté musulmane ».

Le concepteur jugé en comparution immédiate

L’affaire a également suscité de nombreuses réactions politiques. Le député LFI Thomas Portes a fustigé les « discours islamophobes du ministre de l’Intérieur et de ses alliés d’extrême droite, relayés en boucle sur les plateaux télé ». Un autre élu LFI du Loiret a dénoncé « la haine islamophobe décomplexée ».

Lire sur le sujet : Marche contre l’islamophobie : la foule dénonce un « racisme décomplexé »

La municipalité d’Orléans a de son côté annoncé son intention de porter plainte. Les autocollants portaient la mention du site « Black Sun & Co », spécialisé dans la vente de ce type de contenus. Ce site aurait été créé par un certain Sylvain P., qui aurait lui-même indiqué sur Telegram avoir fait l’objet d’une perquisition.

Selon ses propres dires, les forces de l’ordre ont saisi l’ensemble de son matériel de production ainsi que les stocks de stickers, destinés à la destruction. Sylvain P. a été jugé, hier, en comparution immédiate par le tribunal d’Évreux. Il a été condamné à cinq mois de prison à purger sous bracelet électronique, à une peine de cinq ans d’inéligibilité et à un stage de citoyenneté.

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